La porte de Brandebourg

« d’accès vers la plus importante ville du royaume prussien.

Son emplacement lui confère donc une puissance qui retrouve dans sa La puissance se retrouve également dans sa construction. La porte de brandebourg est le premier exemple d’architecture néo-classique.

Ainsi elle s'impose par sa nouveauté et par sa taille, 26 mètres de haut, 65,5 mètres de large, cela confère à la cité sa puissance en mettant en avant les moyens de construction mobilisés.

Faite de grès, la Porte comprend douze colonnes doriques, c’est-à-dire marquées par l’absence de base, un entablement lisse composé d’une frise qui alterne les métopes, ou triglyphes, six de chaque côté́, formant cinq passages.

Á l’origine, les citoyens ne pouvaient utiliser que quatre passages sur cinq, celui du centre étant réservé́ á la royauté́ prussienne et aux dignitaires étrangers en visite.

De plus, la porte du milieu, plus large permettait de faire passer les chars et les voitures.

Nous pouvons donc dire que en plus de sa dimension esthétique, l'architecture à avant tout une fonction utile.

Le monument est surmonté par l’attique, c’est-à-dire la partie supérieure qui vient couronner la construction.

Elle figure un quadrige sculpté par Johann Gottfried Schadow.

Le quadrige représente la déesse de la Victoire en cuivre.

Par ailleurs, tout en reprenant la symbolique des arcs de triomphe romain il complexifie la forme en multipliant les portes, faisant l’originalité de l’œuvre.

Les cinq passages de la porte et les deux bâtiments disposés de manière symétrique autour de l'arche, rappelant ainsi le modèle antique par son fronton et ses colonnes.

Ces bâtiments attenants font de la porte une véritable composition architecturale et urbaine, qui va au delà du simple arc.

Nous pouvons mettre en parallèle d’autres œuvres faites par Carl Gotthard Langhans générant la même méthode de construction comme Konzerthaus, construit en 1821 à Berlin.

Cette construction va gagner une puissance historique au fil du temps.

En effet, tous les éléments de la porte détiennent une valeur symbolique qui renforce la dimension historique du monument. Le rapport avec l'antiquité permet de donner au bâtiment les vertus propres aux anciens.

Le quadrige figurant la déesse Victoria et les reliefs symbolisent la paix, même si concrètement la réalité est bien différente.

De plus, la statuaire symbole de Berlin était initialement orientée vers la ville en signe de Paix dont elle incarne le triomphe.

La Porte de Brandebourg fut associée aux guerres, et devint alors le centre des prouesses militaires.

Ainsi, en 1806, lors de l'entrée à Berlin de Napoléon et de ses troupes le quadrige est déplacé à Paris afin d’accentuer la force territoriale française.

Ce n’est qu’après la défaite de Napoléon en 1814 et l’occupation de Paris par les prussiens que le quadrige fut remis à Berlin et la place dénommée le Quarré devint alors Pariser Platz..

Dès 1933, ce sont les défilés d'Hitler qui passaient par la Porte.

Hitler fit aussi tourner le Quadrige vers l'ouest pour exprimer ses désirs de puissance et de conquête.

Après la Seconde Guerre mondiale, le quadrige détruit fut refait, mais sans la Croix de fer ni l'Aigle de Prusse, de manière à renouer avec ses intentions pacifiques originelles.

Finalement la porte devint le symbole de la division de l'Allemagne et du Monde par le mur de Berlin, qui se trouvait à ses pieds.

Le cœur de la cité fut fermée jusqu’en 1989, jour où le mur de Berlin tomba.

Aujourd’hui, au contraire, la Porte de Brandebourg est le grand symbole européen de la Paix et de l'Unité.

Elle fut le lieu, où l’un des discours les plus connus fut prononcé: celui du président américain John F.

Kennedy en 1963, oú il prononça la fameuse phrase « Ich bin ein Berliner ».

Pour conclure nous pouvons dire que le néoclassicisme est plus qu’un simple intérêt pour l’Antiquité classique, il est lié aux évènements politiques de l’époque.

En effet, les artistes cherchaient tout d’abord à substituer à la sensualité qui émanait du style rococo un. »