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LA PRÉHISTOIRE ET L'ANTIQUITÉ (ARTS)

Publié le 20/05/2012

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Ces connaissances techniques, cette habileté professionnelle, voilà ce que ces peintres appréciaient en eux-même; l'esprit que nous admirons dans leurs oeuvres, c'est moins le leur que celui du peuple tout entier auquel ils appartenaient; leur art est resté subalterne; ils n'ont pas, comme les architectes et les sculpteurs, fait oeuvre de créateurs; leur anonymat, à peine regrettable, n'a rien d'injuste. Aucun d'eux ne semble avoir, par sa personnalité, mérité defigurer dans la galerie des grands peintres. C'est aussi que, à notre connaissance, la tâche qui leur était confiée était plutôt modeste. Il ne semble pas qu'il en ait été de même pour les peintres de la Mésopotamie antique; les très rares témoignages qui nous soient parvenus de leur activité nous les montrent occupés à décorer non des tombes de bourgeois ou de courtisans, mais des sanctuaires et des palais royaux. Deux ensembles, séparés dans le temps par plus de dix siècles, nousfrabpent l'un et l'autre par leur majesté: le premier, à Mari, vers l' an, 2000, représente des scènes de culte ; le second, vers 750, figurait sur les murs d'un palais assyrien la vie du souverain et des motifs religieux. De telles oeuvres ne peuvent que nous donner le regret de ne pas mieux connaître l'art de peintres qui semblent avoir été brillants....

« les archéologues de l'avenir retrouvent une dizaine de toiles romantiques dont les signatures auraient disparu, parviendront-ils à distinguer l'un de l'autre leurs auteurs ? Certes, pour l'époque grecque au moins, la tradition littéraire nous a transmis les noms des peintres célèbres que tout le monde admirait, elle nous a même donné sur leur vie, leur production et la nature de leur talent des renseignements que nous recueillons avec une ferz,ente avidité; mais la description d'un tableau ne saurait évoquer que de bien loin ce que l'artiste y a mis de lui-même.

Il n'est donc pas exagéré de dire que, durant les millénaires qui virent nattre, se développer et mourir les civilisations qui préparèrent la nôtre, il n'est pas un seul peintre dont nous puissions re­ tracer la figure.

Point n'est besoin d'insister sur les regrets que doit éveiller en nous pareille lacune.

Mais, même ainsi décapité, ce qui nous reste garde encore, dans l'ensemble, une haute tenue qui permet à l'historien d'imaginer la place qu'occupait la peinture dans l'art de l'antiquité.

Et pourtant, les œuvres que nous possédons ne sont pas, sans doute, les plus belles qu'elle ait créées; telle qu'elle est, elle ne mérite pas moins de retenir notre attention.

Les anciens Grecs, qui ne détestaient pas les discussions futiles, disputaient aux Egyptiens la gloire d'avoir inventé la peinture et, s'ils hésitaient sur le nom du premier d'entre eux qui couvrit de couleurs une silhouette, ils tombaient à peu près d'accord pour le faire vivre vers le Be siècle avant notre ère.

En fait,. »

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