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La voûte de la galerie des Glaces un décor à la gloire du Roi-Soleil

Publié le 29/08/2013

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Le centre du plafond de la galerie des Glaces est occupé par le plus grand des tableaux. Son titre, comme ceux des autres oeuvres, est à lui seul une légende en forme d'expli­cation : Le Roi gouverne par lui-même (réalisé en 1661). Louis XIV y apparaît, symbole vivant et coeur palpitant du royaume, la main posée sur le timon d'un navire, seul maître à bord du vaisseau qu'est l'État, rece­vant une couronne d'étoiles de la déesse de la Gloire. Le ton est donné : le roi est seul, immense, unique...

« crochage des toiles : dix-huit tableaux, médaillons et ca­ maïeux, et neuf grandes fres­ ques illustrant les grands évé­ nements qui se sont déroulés entre 1661 et 1678.

L:inspira­ tion de ces décors est entière­ ment nouvelle.

La mythologie, jusqu'alors omniprésente, n'y est plus d'actualité.

Le roi n'est représenté ni en Hercule ni en Apollon, mais tel qu'en lui-même, portant perruque et manteau fleurdelisé, héros bien réel, presque palpable, toujours glorieux.

L:artiste n'a­ t-il rien montré « qui ne fût conforme à la vérité » ? Cette vérité, il l'a interprétée selon la demande plus ou moins clairement exprimée du mo­ narque.

Louis XIV entend cul- LA QUINTESSENCE DU MONARQUE ABSOLU Ainsi c'est fin prêt.

Louis, quatorzième du nom, peut enfin contempler sa galerie des Glaces, en son honneur parachevée.

Le lieu est certes d'une beauté unique et singulière .

Et, même si la postérité en admire plus l'harmonie lumineuse des formes et des miroirs, sa décoration picturale n'est pas à dédaigner.

Car elle illustre avec lyrisme et ampleur la quintessence du monarque absolu qu'est le Roi-Soleil.

Pourtant, Charles Le Brun a abandonné les représentations du mythe solaire dans les compositions du plafond de la galerie des Glaces comme dans les salons qui la jouxtent , les Grands Appartements et l'escalier des Ambassadeurs.

Le peintre officiel du roi, guidé bien évidemment par les desiderata et les directives de son maître, a présenté le monarque au monde ébloui comme un simple mortel.

Un souverain simple et mortel; mais élu entre tous ...

tiver son image de souverain absolu et « oint de Dieu», à qui nul ne se risquerait jamais à contester sa puissance et sa gloire ...

Le centre du plafond de la galerie des Glaces est occupé par le plus grand des tableaux.

Son titre, comme ceux des autres œuvres, est à lui seul une légende en forme d'expli­ cation : Le Roi gouverne par lui­ même (réalisé en 1661 ).

Louis XIV y apparaît, symbole vivant et cœur palpitant du royaume, la main posée sur le timon d'un navire, seul maître à bord du vaisseau qu'est l'État, rece­ vant une couronne d'étoiles de la déesse de la Gloire.

Le ton est donné : le roi est seul, immense, unique ...

La politique étrangère, première préoccupation du roi li en va de même pour les autres toiles illustrant dix-huit années de règne.

La politique étrangère y tient la première place, traduisant la volonté du souverain de montrer que c'est à ses actions hors des frontières qu'il accorde la plus grande attention.

En face de l'œuvre centrale, Le Faste des puissances voisines de la France développe les thèmes de la paix en Europe.

Les « puis­ sances voisines », contraire­ ment à la France dont l'unique représentant est le Roi-Soleil, y sont figurées par des allégo­ ries : un lion pour l'Espagne, un trident pour la Hollande, un aigle et une couronne impériale pour l'Allemagne.

Mais, si la paix n'est pas absente de la voûte de la ga­ lerie des Glaces, Louis XIV s'y montre le plus souvent en guerrier.

Son image est tou­ jours celle d'un conquérant victorieux, notamment dans Le Roi prend Maastricht en treize ;ours ( 1673) .

Dans La Prise de la cita- delle de Gand en six ;ours (1678), la victoire du souverain est traitée sur le mode allégo­ rique.

Louis XIV, nimbé d'une lumière surnaturelle, est assis sur un aigle, la foudre dans une main, un bouclier dans l'autre, telle une divinité ven­ geresse à qui il suffit de se montrer pour se rendre maître de l'adversaire.

Dans Le Pas­ sage du Rhin en présence des enne­ mis ( 1672).

le roi devient le dieu de la Guerre, semblable à Jupiter sur son char.

La politique étrangère, belli­ queuse mais aussi diploma­ tique, s'affirme bien comme le sujet principal de cet ensem­ ble pictural, puisqu'elle est le thème d'au moins les deux tiers des toiles.

Car sa direc­ tion et ses menées sont l'apa­ nage exclusif de celui qui se dit «le plus grand roi du monde».

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