L'architecture et la sculpture

« gouilles représentant des figures mythologi­ ques grotesques ou même, plus simplement, des maçons et architectes qui avaient travail­ lé à l'édifice. Leurs traits étaient générale­ ment fortement caricaturés.

On demandait encore aux sculpteurs classi­ ques d'exécuter des frises narratives; ils dis­ posaient alors d'un espace horizontal délimi­ té pour y tailler des scènes successives d'un événement religieux.

Ces scènes étaient re­ présentées en relief, par élimination progres­ sive de toutes les parties de matière extérieure aux décors et personnages des compositions.

Les sujets étaient alors recouverts de cou­ leurs vives, comme, d'ailleurs, bon nombre de colonnes.

La frise intérieure du Parthénon représente une procession en l'honneur de la déesse Athéna. Le temple renfermait égale­ ment une gigantesque statue chryséléphanti- ne de la déesse. Les sculpteurs médiévaux sculptaient des scènes narratives religieuses sur les façades des églises et, à l'intérieur, sur les jubés. A la Renaissance, la sculpture se transforma en art presque exclusivement sé­ culier.

Des châteaux et des bâtiments offi­ ciels d'Allemagne et des Pays-Bas s'ornèrent d'une profusion de sculptures, qui suppor­ taient la comparaison avec les églises et les cathédrales les plus décorées. La statuaire A droite: Le chapiteau d'une co­lonne de l'église abbatiale de Southwell à Nottingham en An­ gleterre.

Cette église, dont la construction commença en 1110, fut élevée au rang de cathédrale en 1884.

A gauche: Statue de Ramsès II (1290-1224 av. J.-C), qui se trou­ vait à l'origine devant un des tem­ ples creusés dans la falaise à Abou-Simbel, sur les rives du Nil.

C'est en 1812 que ces temples flanqués de quatre statues colos­ sales de ce souverain (environ 20 mètres de hauteur) ont été décou­ verts.

Actuellement, l'ensemble des monuments a été reconstruit sur des terrains plus élevés, pour permettre la construction du bar­rage d'Assouan.

Ci-dessous: L'élégante entrée et la façade principale de /'Altes Rat¬ haus, l'ancien Hôtel de ville de Bamberg en Bavière (1744-1755).

associée à ces monuments était parfois classi­ que; elle représentait alors des personnages mythologiques ou des notions abstraites mais, souvent, elle était consacrée aux effi­ gies des notables de la ville.

A notre époque, l'architecture et la sculpture ne suivent plus des chemins parallèles, et c'est exceptionnel­ lement que des architectes introduisent une statue figurative dans leurs plans.

Ils font plus souvent appel à des formes abstraites, qui rompent la monotonie de panneaux mu­ raux trop étendus. Parfois, une statue de fac­ ture moderne décore l'avant-cour, ou les jar­ dins entourant un immeuble nouveau.

Elle sera alors, de préférence, curviligne pour contraster avec les éléments verticaux du bâ­ timent qui la met en valeur.

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