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LE DÉJEUNER (dit DANS L'ATELIER) DE MANET

Publié le 13/07/2012

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manet

Le tableau fut peint à Paris en 1868 et exposé l'année suivante au Salon, où le critique Castagnary lui réserva un accueil mitigé....

manet

« ' - '·i LE DÉJEUNER (dit DANS L'ATEUER) 1868 Peintre français Analyse ...., C'est au cours de l'été 1868, alors qu'il se trouvait à Boulogne-sur-Mer, que Manet conçut ce tableau.

Il en aurait d'abord fait une esquisse rapide dont nous n'avons plus trace avant de réaliser, à Paris, le tableau tel que nous le connaissons.

Le Déjeuner reste aujourd'hui encore une œuvre énigmatique aux référe nces multiples.

L'artiste a en effet juxtaposé ici des_ évocations réalistes ou imaginaires et des allu­ sions culturelles.

Au premier plan, on reconnaît le jeune Léon Koella, qui serait le fils naturel de Manet, représenté avec la moue indifférente des garçons de son âge, un peu guindé dans sa veste noire.

Derrière lui, à droite, et le visage plongé dans la pénombre, on a identifié Auguste Rousselin, un peintre dont Manet avait fait la connaissance dans l'atelier de son professeur, Thomas Cou­ ture.

Les avis restent partagés quant à l'identité du modèle féminin ; il se peut qu'il s'agisse tout simplement d'un modèle professionnel.

Sur le plan stylistique, cette nature morte est une manière d'hommage à la peinture espagnole que Manet admirait : le clair-obscur qui baigne la scène et met en valeur les touches colorées des objets sur la table ainsi que la blancheur de la me siècle Impressionnisme Huile sur toile 118 x 153 cm nappe damassée, la touche dense et riche ...

autant d'éléments qui évoquent la technique de Vélasquez.

C'est notamment l'étonnante maîtrise de la gamme des noirs, des gris et des blancs rehaussés par quelques touches de couleur discrètes -le jaune du chapeau de paille ou du citron -ainsi que l'aisance de la touche, qui manifestent clairement la parenté des œuvres des deux peintres.

Il existe bien d'autres exemples de l'« espagnolisme » de Manet, ainsi le Guitarero (1860, Metropolitan Museum of Art, New York) où l'artiste multiplie les allusions au Jeune mendiant de Murillo (musée du Louvre, Paris) ou Lola de Valence (1862, musée d'Orsay) qui apparaît comme la version moderne des portrait s fé minins en pied de Goya, ou encore le somptueux Torero mort de la National Gallery de Washington.

L'œu vre C Le tableau fut peint à Paris en 1868 et exposé l'année suivante au Salon, où le critique Castagnary lui réserva un accueil mitigé.

Il est aujour d'hui exposé à Munich où l'on trouve aussi le célèbre portrait Claude Monet en barque peignant, de 1874, qui témoigne avec brio de l'art impr essionniste de Manet.

Manet à Boulogne-sur-Mer + Manet se rendit à nouveau à Boulogne durant l'été 1869 et c'est alors qu 'il commença à peindre en plein air de rapides esquisses pour conserver ses im pres sions.

ll y avait été encou­ ragé par le critique Castagnary qui jugeait sévèrement ses premières œuvres : « J usqu' à présent, Manet a fait preuve de plus d'imagina­ tion que d'observation, de plus de bizarrerie que de puissance.

Bien qu'il fonde son art sur la nature, il néglige de se donner l'interprétation de la vie comme objectif.

Il emprunte ses sujets aux poètes, ou les trouve d'imagination ; il ne se préoccupe pas de les saisir sur le vif.

» À Boulogne, Manet se mit à observer la vie auto ur de lui et les œuvres qu'il exécuta alors se rapprochèrent de la peinture impressionniste, s'éloignant de «l'art des musées» qu'il ne cessa cependant jamais d'admirer.

Du même peintre : PICTO 737 à 754 Photo Artothek, Munich.

� Nardini Editore.

1992.

VPC Larousse-Laffont pour l'édrtion française, 1992.

12-27. »

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