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Le Dôme de Brunelleschi à Florence

Publié le 29/09/2011

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Mais ce fut Brunelleschi qui trouva la solution la plus élégante. Il proposa de construire une double voûte octogonale faite de deux dômes emboîtés l'un dans l'autre et qui, en se renforçant mutuellement, permettraient de se passer d'échafaudage. Une solution d'autant plus originale et audacieuse qu'elle n'avait pas de précédent.

« Si l'entêtement des deux Florentins leur valut le quolibet de «chasseurs de trésors », les pré­ cieux renseignements qu'ils réussirent à rassem­ bler les aidèrent à jeter les bases de la nouvelle architecture de la Renaissance et servirent plus tard à la construction du fameux dôme.

Un gigantesque défi La construction des cathédrales était à l'époque une affaire de longue haleine, qui prenait des décennies , voire des siècles , et mobilisait donc des générations d'architectes.

La cathédrale de Florence ne faisait pas exception.

Dès la promulgation de l'ordonnance, de nombreux architectes et ingénieurs s'étaient pen­ chés sur les problèmes techniques que posaient la réalisation de ce dôme gigantesque qui devait chapeauter l'ensemble.

De plus, il leur fallait tenir compte de la cons­ truction antérieure (1296), due à Arnolfo di Cam­ bio (v.

1240-1302), pour élaborer la forme et la structure du futur dôme.

C'est pourquoi le conseil d'architectes qui commença à se pencher sur le problème proposa-t-ille concept d'une base octo­ gonale (la «frise »), dotée de larges fenêtres circu­ laires sur chacune des huit faces.

La structure permettrait ainsi de mieux supporter les impor­ tantes contraintes mécaniques , et les fenêtres seraient les «yeux» de l'édifice.

En 1417, le travail débuta sur la frise et, l'an­ née suivante, un concours international fut lancé pour choisir l'architecte qui devait réaliser le dôme.

Mais , avant même l'appel d'offres, Brunel­ leschi -dont la réputation l'avait précédé -fut invité à proposer ses propres idées sur la ques­ tion.

Le fond du problème consistait à éviter les arcs-boutants, jugés trop gothiques, et de tenter de concentrer les contraintes mécaniques sur la structure même du bâtiment, mais sans faire appel à des poutres et à des tirants transversaux.

Le principal défi, toutefois , concernait le centre de la structure: comment élever un écha­ faudage temporaire, le temps de construire le Le dôme de Brunelleschi s'élève dans .....

le ciel de Florence .

Outre le dôme de la cathédrale , l'architecte a également réalisé la chapelle Pazzi , et les églises San Lorenzo et San Spirito.

dôme? Contrairement aux dômes circulaires qui pouvaient s' élever sur un échafaudage, rangée après rangée , sans s'écrouler, un dôme octogonal fait de murs droits ne s'incurvant qu'au sommet présentait de grandes difficultés de soutènement.

Lors du concours international, sept maîtres architectes proposèrent des solutions originales.

L'un d 'entre eux suggéra même de remplir le dôme en construction de terre pour servir de moule.

Selon lui, en disséminant des pièces de monnaie dans la terre , il était possible de mobili­ ser les pauvres de la ville pour enlever la terre, une fois le travail terminé! Une solution originale Mais ce fut Brunelleschi qui trouva la solution la plus élégante.

Il proposa de construire une double voûte octogonale faite de deux dômes emboîtés l'un dans l'autre et qui, en se renforçant mutuellement, permettraient de se passer d'écha­ faudage.

Une solution d'autant plus originale et audacieuse qu'elle n'avait pas de précédent.

De .......

L'hôpital des Innocents , construit en 1419 au cœur de Florence , fut aussi l'œuvre de Brunelleschi.

Le génie de cet architecte , en avance sur son temps , suscita de nombreuses jalousies.

façon à entreprendre cette construction , Brunel­ leschi dut se rapprocher le plus possible d'une forme circulaire à la base , seule à même de sup­ porter les contraintes.

Il proposa d'adopter une forme octogonale aux angles arrondis, tout en renforçant la structure du dôme en remplissant les sections entre les arches avec des briques arrangées en pierres d'assises angulaires.

Par ailleurs, l'architecte savait qu'un sommet effilé exercerait moins de poussée qu'un dôme rond et que la solution du double dôme permettrait de répartir équitablement le poids entre les deux structures de soutien.

Un accueil orageux Lorsque Brunelleschi présenta son idée au conseil des architectes, il fut accueilli par une volée de sarcasmes.

Le débat qui s' ensuivit fut tel­ lement orageux que les consuls firent évacuer Brunelleschi de la salle par leurs valets.

À la suite de cette première confrontation , l'architecte indigné refusa longtemps de présen­ ter le détail de son projet.

Lorsqu'on l'en supplia, il répondit que quiconque pourrait faire tenir sur une plaque de marbre un œuf debout sur sa pointe serait à même de bâtir le dôme.

Certains architectes du conseil se risquèrent à relever ce défi et, nature llement , échouèrent.

Brunelleschi se présenta alors, posa l'œuf sur le marbre et, d'une claque insouciante , l'écrasa pour le faire tenir debout.

Ses concurrents protestèrent , cla­ mant qu'eux aussi auraient pu recourir à une telle astuce , ce à quoi Brunelleschi répondit: «Vous auriez aussi pu bâtir la coupole de la cathédrale , si seulement vous aviez regardé mes maquettes et mes plans.» Le projet de Brunelleschi fut finalement accepté.

La construction du dôme commença en 1420 et s'acheva seize ans plus tard.

Brunelleschi conçut encore la lanterne avant de mourir en 1446 , peu après l'achèvement de son œuvre.. »

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