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LE GUÉ de le Dominiquin

Publié le 14/09/2012

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Le Dominiquin représente encore ici un paysage, sujet considéré à l'époque comme de faible valeur morale. Pourtant, le talent manifesté par le Bolonais dans ce genre de peinture était tel qu'il réussit tout de même à susciter l'émotion de ses contemporains....

« Vers 1605 Peintre italien Biograph ie '2:; Domen ico Zampieri, dit le Domini ­ quin, naquit à Bologne en 1581 et c'est dans cette ville qu'il fit ses débuts , dans le florissant atelier du Flamand Denys Cal­ vaert.

Peu de temps après il commence à fréquenter l' Accademia degli lncamminati , fondée en 1590 par Annibal et Ludovic Carrache : c'est de cette époque que datent ses liens d'amiti é avec Guido Reni et l ' Albane, qu'il suivra à Rome en 1602.

Dans la ville pontificale , le Dominiquin travaille pour l'atelier d'Annibal Carrache et devient son élève préféré.

Grâce au cardinal Giroiamo Agucchi, le Dominiquin reçoit en 1602 la commande de trois fresques pour l'église de Sant 'Onofrio .

Le prélat le présente à son frère, Giovanni Battista Agucchi, et c'est le début d' une solide amitié.

Ils discutent ensemble de la rédaction finale du Traité de la Peinture, méditation d' Agucchi sur le« beau idéal», et cette amitié vaut à l 'artiste une commande pour la décoration de la villa Aldobrandini , à Frascati (1616-1618).

Annibal Carrache ayant cessé de travailler à son atelier pour raison de santé, le rapports de travail du Dominiquin et de l'Albane se renforcent, ce dernier ayant été appelé par le maître pour le remplacer à la tête de ses élèves et de sa prestigieuse entreprise.

Les deux artistes mèneront à bien la décoration du palais Mattei en 1606-1607.

Les liens du Dominiq uin avec Guido Reni restaient par ailleurs très étroits et ils travaillèrent ensemble à l'ég lise San Grego­ rio Magno, En 1631, notre peintre est appelé à Naples pour orner la chapelle Saint­ Janvier .

Cette commande flatteuse lui vaut la jalousie des plus importants artistes locaux ~· Ribera, entre autres - que l'on a rendus responsab les, mais sans preuves , de l'empoi­ sonnement qui mit fin à ses jours.

École bolonaise Huile sur toile 59 x 47 cm Anal ys e ~ Un paysage de collines - un bourg est construit au sommet de l'une d'elles - est parcouru par un fleuve que des paysans traver­ sent en barque.

À droite, entre des arbres au tronc mince et souple et au feuillage clairsemé, toute une famille est occupée à traverser le gué ; sur la gauche une jeune paysanne observe la scène, appuyée contre un arbre abattu.

Cette atmosphère idyllique est typique du Dominiquin mais , exceptionnellement, elle s'accompagne d'un réalisme très marqué - notamment dans le rendu des personnages qui traversent la rivière - , et s'éloigne par là des enseignements d'Annibal Carrache.

Le Dominiquin représente encore ici un paysage, sujet considéré à l'époque comme de faible valeur morale.

Pourtant , le talent mani­ festé par le Bolonais dans ce genre de peinture é tait tel qu'il réussit tout de même à susciter l'é motion de ses contemporains.

L' œuvre C Cette peinture, exécutée par le Dominiquin à l'époque où il travaillait au service de Mgr Agucchi, figure depuis le XVIIf siècle dans la galerie Doria Pamphili à Rome.

Il est possible qu'elle ait été réalisée au moment où le peintre travaillait pour les Aldobrandini et qu'elle ait rejoint la collection Doria Pamphili à l'occasion du mariage de deux jeunes gens de ces familles , Olimpia et Camillo.

Les témoignages d'époque en citent une copie autographe dans le cabinet de Lucien Bonaparte , à Rome.

D u même peintre .

PICTO 329 et 330 Photo Scala, Florence.

© N ardi ni Editore.

1992.

VPC Larousse -Laffont pour l'édition française , 1992.

13 -13. »

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