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Le Jardin des délices vers 1500 Jérôme Bosch (vers 1450-1516)

Publié le 30/06/2015

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Le péché originel

Faut-il comme certains voir dans le tableau de Bosch une incita­tion à la débauche sexuelle, une démonstration de la beauté des corps livrés aux ébats innocents? C'est un fait que l'univers cen­tral du Jardin des délices est enchanteur. Et c'est en cela peut-être que l'interprétation de Bosch est originale. Y avait-il thème plus délicat à représenter concrètement que celui du péché origi­nel? En le faisant figurer sous la forme de rêves délicieux, Bosch spéculait habilement sur le dualisme du bien et du mal: si Dieu est bon, c'est Satan qui a fait le monde mauvais en détournant les hommes du droit chemin ; le prince des ténèbres a su les ten­ter en leur offrant la luxure. Emerveillés, les hommes ont été inca­pables d'y reconnaître le péché : c'est alors en toute innocence qu'ils savourent les fruits de ce jardin qui les conduira vers l'Enfer.

Des temps mystiques

L'époque de Bosch, traversée par des visions d'apocalypse, par les sermons de prédicateurs hallucinés, était obsédée par l'enfer et le péché ; la Flandre de ce Moyen Age finissant qu'hantaient les sociétés et les sectes religieuses avait de quoi inspirer les rêve­ries du peintre. Son imagination délirante s'est nourrie à une quan­tité de sources et ses tableaux sont truffés de symboles ressortissant à la théologie (de la Bible jusqu'aux commentaires de saint Augus­tin ou de saint Grégoire) autant qu'à la sorcellerie, à l'alchimie et aux tarots. Mais Bosch était-il pour autant hérétique? On a par­fois 

« 178 1 Les chefs-d'oeuvre de la peinture Un chef-d'oeuvre Le péché originel Faut-il comme certains voir dans le tableau de Bosch une incita­ tion à la débauche sexuelle, une démonstration de la beauté des corps livrés aux ébats innocents? C'est un fait que 1 'univers cen­ tral du Jardin des délices est enchanteur.

Et c'est en cela peut­ être que l'interprétation de Bosch est originale.

Y avait-il thème plus délicat à représenter concrètement que celui du péché origi­ nel? En le faisant figurer sous la forme de rêves délicieux, Bosch spéculait habilement sur le dualisme du bien et du mal : si Dieu est bon, c'est Satan qui a fait le monde mauvais en détournant les hommes du droit chemin ; le prince des ténèbres a su les ten­ ter en leur offrant la luxure.

Emerveillés, les hommes ont été inca­ pables d'y reconnaître le péché: c'est alors en toute innocence qu'ils savourent les fruits de ce jardin qui les conduira vers l'Enfer.

Des temps mystiques L'époque de Bosch, traversée par des visions d'apocalypse, par les sermons de prédicateurs hallucinés, était obsédée par l'enfer et le péché; la Flandre de ce Moyen Age finissant qu'hantaient les sociétés et les sectes religieuses avait de quoi inspirer les rêve­ ries du peintre.

Son imagination délirante s'est nourrie à une quan­ tité de sources et ses tableaux sont truffés de symboles ressortissant à la théologie (de la Bible jusqu'aux commentaires de saint Augus­ tin ou de saint Grégoire) autant qu'à la sorcellerie, à l'alchimie et aux tarots.

Mais Bosch était-il pour autant hérétique? On a par­ fois invoqué son appartenance à une secte telle que les Frères du Libre Esprit qui prêchaient l'amour chamel ou même aux Frères de la Vie Commune dont le credo était basé sur les écrits du théo­ logien van Ruysbroek ...

Nul n'a pu conclure.

Oeuvre d'initiation Mais pour comprendre Bosch, ne faut-il pas dépasser l'anecdote et aller plus loin que la simple narration? Semblable à ces philo­ sophies mystiques ou ésotériques cherchant le chemin de 1 'éveil et de la conscience intérieure, l'oeuvre de Bosch ressemble dans son itinéraire à une oeuvre d'initiation, à une longue méditation sur l'homme et son devenir dont le moine Siguenza, vers 1600. »

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