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Le mammisi d'Edfou, temple de la naissance divine

Publié le 22/12/2014

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SCENES DE NAISSANCE La décoration à Edfou est caractéristique de celle des mammisis en général. Les colonnes sont ornées de scènes de fêtes et surtout de figures de Bès, le nain grimaçant, protecteur des accouchements et des nouveaux-nés. La décoration de la cella, moins riche qu'à Denderah, raconte, elle, la théogamie (mariage divin) d'Horus avec Hathor, ainsi que la naissance du jeune dieu Harsomtous. Elles se lisent de l'entrée vers le fond de la pièce, en commençant par le mur de gauche (nord). Le premier registre est consacré au culte des barques d'Horus et d'Hathor, qui séjournaient au mammisi lors de certaines fêtes. Le mystère de la naissance divine ne débute qu'au deuxième registre par une scène de théogamie suivie de la naissance d'Harsomtous et de son allaitement par sept vaches célestes, les Sept Hathor, qui font ensuite des voeux. Héka, dieu de la magie protectrice, présente l'enfant à son père Horus d'Edfou, tandis que le pharaon fait une offrande au dieu Min. Puis les Sept Hathor jouent du tambourin devant l'enfant et sa mère. Sur le mur d'en face, on voit le potier Khnoum modelant Harsomtous, la déesse de l'écriture Séchat inscrivant le nombre d'années de vie de l'enfant, Khnoum le présentant à Horus, Thot, Ptah et Anubis jouant du tambourin devant Osiris et Isis. Enfin, l'enfant est présenté au peuple égyptien et aux ancêtres.

« lait le mystère de la naissance du dieu-enfant de la triade à laquelle appartenait la divi­ nité principale du sanctuaire .

A Denderah, on célébrait par exemple la venue au monde d'lhy, fils d'Horus et d'Hathor , la maîtresse des lieux.

La salle principale des mammisi est ainsi décorée de scènes figu­ rant la conception, la naissan­ ce et la présentation du jeune dieu au panthéon.

Les prêtres s'y rendaient à une date pré­ cise pour jouer le « mystère de la naissance divine », for­ me de drame liturgique où était mimée la naissance du dieu enfant, représentant symbolique du roi : le rite ac­ tualisait le lien qui unissait la royauté au monde divin et, partant , à l'Égypte entière.

L'origine de ces rites tardifs remonte au Nouvel Empire, quand apparaissent les pre­ mières scènes de théogamie, notamment dans le temple de millions d'années d'Hat­ s h epsout à Deir el-Bahari : la reine y est figurée s'unissant à Amon et donnant naissance au pharaon.

Sous le Moyen Empire, un conte présentait déjà le s rois de la v· dynastie comme issus des amours de Rê et de la reine.

Les rites cé­ lébrés dans les mammisi tar­ difs s'inscrivent donc dans la longue histoire des concep- tions sur le caractère divin de la fonction royale.

Le passage de la figure du pharaon à ce­ lui du dieu-enfant à l'époque tardive est peut-être dû au traumatisme des dominations perses, les prêtres refusant sans doute de présenter des souverains étrangers, donc illégitimes à leurs yeux, com­ me des fils de dieux.

Le mammisi d'Edfou L e mammisi d'Edfou s'ins­ crit parfaitement dans ces pratiques religieuses.

Les seuls cartouches qui y sont gravés étant ceux de Ptolémée VII Évergète Il, il est donc peut­ être contemporain de Kôm­ Ombo.

D'un plan simple, la. »

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