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Le « Nouveau Louvre » de Pierre Lescot

Publié le 19/08/2013

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Fin 1548, la célèbre salle des Cariatides est achevée : l'utilisation inédite des statues féminines soutenant la voûte, réalisées par le sculpteur Jean Goujon, se révèle une réussite exemplaire. La façade, finalement surélevée d'un étage par rapport au plan initial, est frappante par son classicisme très français : parvenant à éviter la répétition exacte des éléments décoratifs, Lescot en a soigné l'ornementation sculptée de toute beauté, une fois de plus en étroite collaboration avec Goujon.

« avons avisé d'en bailler la to­ tale charge, conduite et inten­ dance.

» Clerc humaniste, Pierre Lescot se distingue des maîtres ma­ çons à qui l'on a habituelle­ ment fait appel jusque-là et qui sont de bons artisans, mais sans grande culture artistique .

Né vers 1515, il est issu d'une famille aisée d'hommes de loi et a étudié les mathémati­ ques, l'architecture et la pein­ ture.

Le style classique de ses Œuvres tend à montrer qu'il n'est guère au fait de l'an::hi­ tecture italienne contemporai­ ne, mais le palais du Louvre, LE CHANOINE GARDE LA BARBE ! Fort pieux, Pierre Lescot décide en 1554 d' entrer dans les ordres, sans pour autant mettre un terme à sa carrière d'architecte.

Déjà commendataire de l'abbaye de Clermont, près de Laval, il est solennellement intronisé le 31 décembre en tant que nouveau chanoine du chœur de Notre-Dame de Paris.

Or, sa « réception » manque d'être remise en cause : parce qu'il refuse absolument de se raser la barbe ! Bien qu'il n' ignore pas le règlement très strict qui interdit alors le port de la barbe aux membres , du clergé, il argue que, en raison des fonctions officielles qu'il occupe auprès du roi, il ne peut renoncer à cet ornement pileux.

Coquetterie personnelle ? Obligation, ou volonté 1 de respecter les usages en vigueur à la Cour ? Quoi qu'il en soit, Lescot obtient gain de cause : il devient chanoine tout recevant l'autorisation de conserver sa barbe, signe manifeste du renom et du prestige dont il jouit auprès de ses contemporains.

tel qu 'on peut le voir encore aujourd'hui, est sa plus grande réussite.

Les travaux de rénovation commencent dès la fin de l'an­ née 1546.

François le' étant rhort en mars 1547, c'est sous le règne d'Henri Il que le chan­ tier prend toute son ampleur.

Le 14 avril 1547, Lescot est confirmé dans ses fonctions, & pour lesquelles il ne perçoit id aucune rétribution, mais qui 0 renforcent considérablement ~ "' son prestige.

Le premier pro- § ·jet approuvé par François le ' -& prévoit la construction, à la place de l'ancienne aile occi­ dentale, d'un corps de logis sur deux niveaux, avec un avant-corps central abritant un escalier monumental flanqué de deux grandes pièces desti­ nées aux réceptions publi­ ques .

Il est modifi é quand il apparaît que, en édifiant l'es­ calier à l ' extrémité de l'aile, une grande salle supplémen­ taire pourra être ajoutée à chaque étage.

Pensionné p~r Henri II Fin 1548 , la célèbre salle des Cariatides est achevée : l'utili­ sation inédite des statues fé­ minine s soutenant la voûte, r éa lisées par le sculpteur Jean Goujon, se ré vè le un e ré ussi te exemplaire .

La façade , finale­ ment surélevée d'un étage par rapport au plan initial, est frap­ pante par son classicisme très fran çais : parvenant à éviter la répétition exacte des élé­ m e nts déco ra tifs, L escot en a soigné l 'ornementation sculp­ tée de toute beauté , une fois de plus en étroite collabora ­ tion avec Goujon.

En 1549, un nouv eau tournant est pris à la dem a nd e d'Henri Il.

L e roi fait compl ètement mo ­ difier les plans d'origin e et fait élaborer un projet plu s ambi­ tieux, prévoyant l 'a m énage­ ment d'un e co ur fermée par des ailes deux fois plus lon­ gues que celles qu'av ait dessi ­ nées au départ Lescot.

Ce pro ­ gramme ne sera finalement mis en œuvre que sous les rè­ gnes de Louis XIII et Louis XIV, mais , malgré de nombreuses modifications de dé tail, res ­ tera très proche de ce qu 'a pri ­ mitivement imaginé l'architec­ te.

Tandis que celui-ci met son talent et toute son énergie au service de ce chantier grandio­ se, Sa Maje sté finit par consta­ t e r officiellement qu 'i l « n 'a e u jusqu'à présent, tant de feu notr e se igneur et père que de nous , aucun état, gages ou bienfaits ».

Pour remédier à cet« oubli »,il ordonne qu 'u ne pension de cent livres pa r moi s soit versée à Le sco t pour l:a ide r à su pporter les dé­ penses et le ré mun é rer de la charge de superviser le chan­ tier royal.

Pendant un peu plus d'une tren tai ne d'a nn ées, suc­ cessivement sous les règnes d 'H e nri Il, Fra nçois Il, Charles IX, puis H e nri Ill, l'architecte se consacre san s r ép it à so n gra nd œuvr e, jusqu 'à ce qu'il m e ure, le 10 septembre 1578 , dans la petite maison qu'il po ssè de au cloîtfe Notre-Dame.. »

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