LE RAPPEL DES GLANEUSES DE Jules BRETON

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1111 ' ' LE RAPPEL DES GLANEUSES 1859 Pei ntre français Biographie (2:; Jules Breton naît à Courrières dans le Pas-de-Calais en 1827.

Sa formation artisti­ que se déroule à Anvers et à Paris.

Félix de Vigne, dont il épouse la fille en 1858, fu_t son premier maître.

n entre en 1847 à l'Ecole des beaux-arts.

Il se consacre d'abord à la peinture de genre et présente aux Salons de 1849 et de 1850 des œuvres de grand format inspirées du réalisme de Courbet.

Mais ces œuvres ont peu de succès et il se consacre dès lors au paysage.

Il s'oriente surtout vers l'étude de la campagne, en particulier celle de l'Artois, où il retrouve ses racines.

En 1853, il réalise le fameux Retour des moisson­ neurs.

Il commence alors à être connu et apprécié de la critique officielle.

L'exposition de 1859, où il présente quatre tableaux, voit son triomphe.

En 1863, il reçoit la Légion d'honn eur ainsi que l'Ordre de Léopold de Belgique.

Au Salon de 1872, on lui attribue la médaille d'honneur.

En 1886 il devient membre de l'Institut et fait figure de peintre officiel de la paysannerie.

Parmi les œuvres les plus significatives de sa carrière, indépendamment de celles expo­ sées dans les musées, citons Le Colza, La Fin ' de la journée, La Gardeuse de din dons, Les Lys sauva ges.

Les œuvres de Breton témoignent d'un réalisme beaucoup plus narratif que celui de Millet et il bénéficie d'un succès particulièrement vif au cours du Second Empire avec Le Rap pel des glaneuses.

Il meurt à Paris le 5 juillet 1905.

, C> Nardini Editore, 1992.

VPC Larousse-Laffont pour l'édrtion trançaose.

1992.

me siècle Huile sur toile 90 x 176 cm Détail Analyse • Nimbées de la lumière dorée du soleil couchant, les glaneuses, dont le peintre met en évidence la dignité et la fierté, rentrent des champs à l'appel du garde-champêtre.

La compo­ sition est dominée par les trois paysannes du centre qui paraissent suggérer les trois âges de la femme.

Breton nous présente ici une vision harmonieuse de la société rurale française, où il décrit la condition des « humbles » plutôt que celle des pauvres.

Son goût de la campagne et de la vie paysanne est fortement enraciné dans les souvenirs de son enfance passée en Artois et cette œuvre apparaît tout particulièrement comme l'évocation d'une époque révolue, vécue dans le cadre idéalisé d'un paradis rustique .

L'artiste traduit avec un bonh eur évident les sentiments que lui inspirent sa terre natale et montre une sensibilité particulière dans la réalisation des effets lumineux du crépuscule.

Le Rap pel des glaneuses fut bien accueilli par le public comme par la critique qui apprécièrent particulièrement cette expression de la réalité tempérée par l'évocation du sentiment poétique qu'elle inspire.

Dès lors, Jules Breton orienta délibérément son œuvre dans cette voie, s'éloi­ gnant toujours plus de Courbet et des réalistes.

Alexandre Dumas fut un des plus grands admirateurs de cette œuvre.

L' œuvre C Le Rappel des glaneuses, exposé au Salon de 1859, fut acquis sur la liste civile de Napoléon III pour la somme de 8 000 F et offe rt en 1862 au musée du Luxembourg.

Il entra en 1920 au musée du Louv re qui le laissa en dépôt au musée d'Arras en 1926.

En 1985, il entra dans les collections du musée d'Orsay où l'on peut désormais l'admirer.

Photo musée d'Orsay, Paris 09-27. »