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Le verrou de fragonard (analyse)

Publié le 26/03/2012

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fragonard

« Le verrou « est un tableau peint entre 1774 et 1778 par Jean-Honoré Nicolas Fragonard, célèbre peintre français du XVIIIe siècle, peintre de la frivolité et maître du rococo, un sous-mouvement de l’époque. Le verrou est l’une de ses plus célèbres peintures, si ce n’est la plus célèbre.  Il s’agit d’une huile sur toile aux dimensions 74 cm x 94 cm, actuellement conservé au musée du Louvre, au département des peintures, dans la section consacrée aux peintres français du  XVIIIe siècle. Ce tableau présente une scène assez érotique à l’intérieur d’une chambre à coucher. À droite du tableau, nous avons deux amants enlacés langoureusement avec l’homme fermant le verrou de la porte, et une fleur sur le sol. Puis tout à gauche, un énorme lit défait, une chaise reversée, un vase renversée et une pomme sur une petite table. 

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« pomme posée sur la table, ainsi qu’un vase et une chaise reversés tout à gauche du tableau.

Au niveau du couple, l’homme presque déjà nu, repousse le verrou de la porte d’une main et de l’autre attire, ou retient la femme.

Cette dernière le repousse certes, mais apparemment avec très peu de conviction.

Les lignes de force très nettes, comme les plis des vêtements, le bras levé de l’homme donnent du mouvement au tableau.

L’on remarque également des lignes de force qui tendent vers le ventre et le bas-ventre des personnages.

L’espace et la profondeur sont suggérés avec de réels jeux de lumière et d’ombre. La lumière vient de la droite et est projetée sur les deux amants selon une diagonale qui sépare même le tableau en deux parties.

Elle met en valeur les bras et les corps des deux personnages, ainsi que le verrou situé à l’angle haut droit du tableau.

La lumière ainsi focalisée sur le couple suggère de l’érotisme et du désir de la part de ces deux personnages.

Fragonard est un maître de l’art et a fait exprès d’utiliser des couleurs chaudes et vives comme le rouge et le jaune pour montrer au spectateur, l’intensité du désir et de l’érotisme émanant de cette scène. Ensuite, à droite du tableau, le personnage masculin est en train de repousser le verrou de la porte.

Cela sans doute, pour préserver le côté secret de la rencontre ou de l’union entre lui et la femme.

Tout à gauche du tableau, le vase a roulé et les fleurs ont été projetées sur le sol.

Les fleurs et le vase sont symboles de la virginité.

Leur renversement ici représente donc l’innocence perdue de la femme.

La chaise étant renversée, ses pieds suggèrent des jambes de femme écartés.

La pomme elle, fait penser à l’origine du monde, au fruit défendu, donc à Adam et Eve, et notamment au péché originel.

Le vaste lit à baldaquin de la pièce est très imposant et occupe à peu près la moitié du tableau.

A mon humble avis, le pied gauche du lit fait penser au sexe masculin.

Cependant selon le célèbre historien de l’art, Daniel Arasse dans son œ uvre histoires de peintures, les oreillers sont anormalement dressés vers le haut comme des pointes. En regardant dans la direction de ces pointes, il a vu que dans le baldaquin s’ouvrait légèrement un tissu rouge, avec une fente allant vers l’obscur.

Ce repli noir dans le tissu rouge pourrait éventuellement représenter le sexe féminin.

Le drap qui recouvre le pied du lit est fait du même tissu que celui de la robe de la femme.

Ce pied de lit ainsi anglé et épais fait penser à un genou de femme.

Le grand morceau de velours rouge qui pend sur la gauche et qui repose de sur une double boule très légère avec une grande tige de velours rouge qui monte est une métaphore du sexe masculin, selon lui.

Il n’est besoin de dire que le point de vue d’Arasse soit totalement justifié.

Le lit à lui seul représente donc le sexe, le genou, les seins d’une femme et le sexe masculin.

La femme essaie de repousser l’homme, mais se pâme devant lui.

Elle fait semblant d’arrêter le bras de son amant lorsque celui-ci repousse le verrou.

Elle veut lui résister, mais le désir est trop fort et elle se laisse peu à peu aller et accorde sa reddition.

Leurs vêtements montrent qu’ils sont d’une classe assez aisée.

Ce qui est intéressant sur ce tableau est que l’on se demande si ces deux amants ont déjà consommé, s’ils vont le refaire ou s’ils sont sur le point de consommer.. »

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