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LES CHASSES D'ASSOURBANIPAL

Publié le 14/09/2014

Extrait du document

D'une capitale à l'autre. Les rois assyriens, maîtres d'un puissant et riche empire, ont édifié de luxueux palais dans leurs capitales successives Assour, Nimroud, Khorsabad et Ninive, ainsi qu'à Adan Tash, ville de province. Ces palais se composaient d'une partie destinée aux réceptions comprenant la salle du Trône, des appartements royaux et des com­muns et enfin d'un ou de plusieurs temples. Les portes du bâtiment étaient ornées de taureaux ailés à tête humaine, sculptés dans leurs jambages garants de la bonne marche du monde, ces bons génies veillaient aussi sur le monument,

Profane ou religieux. Les murs des palais comportaient, au moins dans les salles de réception, un riche décor de reliefs accompagnés parfois par des peintures. Les thèmes narratifs, vantant la puissance assyrienne, décrivaient les hauts faits du roi à la guerre comme à la chasse. Très documentées, ces repré­sentations reproduisaient avec une foule de détails les grands moments des cam­pagnes militaires, siège des cités enne­mies, reddition des vaincus suivie de leur déportation. Elles recréaient les paysages

« Détail des Chasses d'Assourbanipal: la Mise à mort du lion blessé.

détail superflu ne vient distraire l'œil du drame qui se joue.

Au roi assyrien est réservé le droit de tuer les lions.

Les lions de Mésopotamie , aujourd'hui éteints, étaient plus petits que les lions d'Afrique, mais n'étaient pas moins mena­ çants.

Les agriculteurs gênés par leur présence devaient les mettre en cage et les faire parve ­ nir à la cour.

Là, ils servaient de gibier pour les chasses royales.

Les reliefs du palais d'Assourbanipa l rappellent le déroulement de celles -ci.

La chasse au lion, prérogative royale Ce sont d'abord les préparatifs du départ, avec les mulets chargés du matériel et avec la meute de chiens menée par des serviteurs.

Puis les hommes et les femmes qui se réfu­ gient sur une colline à l'abri du gibier et de ses poursuivants avant le lâcher des lions et des lionnes.

Hors de leur cage, les animaux évo­ luent sur un terrain surveillé par des soldats qui leur ôtent la moindre chance de s'échap­ per.

Assourbanipal , monté sur son char, s'adonne au plaisir de la chasse.

D'autres scènes, auxquelles se rattache 11 épisode final de la Mise à mort du lion , représentent Assourbanipal chassant à l'aide d'une lance ou à l'arc, à pied ou sur son cheval.

Toutes sont aussi vivantes et animées.

Après la chasse, le roi honore Ishtar , déesse de la Guerre, en ver­ sant une libation sur les dépouilles des lions.

Les représentations de la chasse ne se limitent pas à évoquer ce sport.

Comme les scènes de guerre, elles ont pour fonction de glorifier et d'exalter la personne du souverain .

Dans le palais royal, elles proclament !'écrasante puis­ sance du roi assyrien et inspirent la crainte aux visiteurs.

Gare à ceux qui lui déplairaient ! En même temps , elles symbolisent la lutte du bien contre le mal - le bien, incarné par un roi imperturbable perçant de son épée le mal, qui a la forme d'un lion enragé.

C'est en 1853 que Hormuzd Rassam , assyriologue ira kien diri­ geant des fouilles financées par le British Museum de Londres découvre le palais d'Assou rbanipa l, bâti vers 645 avant notre ère, au nord de Ninive.

Dès l ' année su ivante , deux mis ­ sions de fouilles b ritanniq ues, celle du British Museum et celle, privée, de l'Assyrian Exploration Fund, poursuivent ensemble l'explorat ion du site .

Leurs rech erch es sont fru c­ tueuses: elles livrent les reliefs r eprése ntant les scènes de chasse du roi Assourbanipal, qui sont aussi­ tôt expédiées à Londres, au British Museum.

Les scènes sont sculptées dans de l 'al bâtre gypseux , appelé au ssi marb re de Mossou l.

Réparties en trois séries de représen tations , elles ornaient le bas des murs extérieurs du palais.

Elles mesurent chacune 53 cm de haut.. »

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