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Les Copains d'abord 1966 Georges Brassens (1921-1981)

Publié le 29/06/2015

Extrait du document

Mais sans cinéma!

 

Brassens n'était pas un musicien émérite. Sa connaissance réelle de cet art est toute relative. Dans son esprit d'ailleurs, la musique qu'il écrit et compose au piano, alors qu'il l'interprète à la gui­tare, ne sert que de support mélodique à ses textes, eux essen­tiels. Ne se départissant pas d'une formule rôdée jusqu'à l'usure, Brassens n'évite pas une certaine monotonie dans ses thèmes musi­caux, uniformité encore accentuée par une manière de chanter plus proche du récitatif que de la prouesse vocale.

« Les Copains d'abord 1 293 D'où vient alors que sa musique reste gravée dans nos mémoi­ res? Tout d'abord, il y a cette qualité intrinsèque qui est la sim­ plicité.

Brassens n'a que faire de fioritures.

Non que sa musique soit fruste, mais elle doit être sur l'heure mémorisable et surtout, ne pas distraire du message poétique qu'elle véhicule.

Proche dès lors de la musique populaire, il constitue le lien de connection entre la poésie et la musique pour tous.

L'auteur ll n'est pas de vie plus calme et sans histoires que celle de Bras­ sens.

Issu d'un milieu ouvrier (son père est maçon), il voit le jour à Sète et gardera de cette région un accent coloré, teinté d'un cer­ tain exotisme, en même temps qu'une nonchalance naturelle pro­ che d'un épicurisme à la Alexandre Le bienheureux.

Trouvant dans la poésie, et plus particulièrement dans l'héri­ tage de Villon, matière à étayer sa propre truculence, il s'essaie à la chanson avant de participer activement au magazine anarchiste Le Libertaire de 1945 à 1947.

Déniant tout militantisme appau­ vrissant, Brassens restera fidèle sa vie durant à cette éthique qui prône une société redonnant à l'individu sa priorité première au détriment de toute forme de structure.

n répétait à qui voulait l'entendre que, pour lui «la chanson était un art d'agrément, avant d'être une manière d'engagement.» Solitaire, individualiste, franc­ parleur, Brassens est un cas unique dans la chanson française.

Peu enclin aux interviews, il préfère à un statut de vedette, une vie simple et retirée, proche de la nature qui lui sert de ballon d'oxy­ gène face à une société dont les soubresauts convulsifs l'inquiè­ tent et le révoltent.

Son arrivée à Paris le voit écumer les cabarets, drainant vers lui un public grandissant, attiré par la verdeur et la tendresse de ses textes.

De cabaret en salle de concert, de ville en ville, de pays en pays, il s'impose comme un des meilleurs ambassadeurs de la chanson française de qualité.

Sa simplicité et son manque total de formalisme lui rallient les suffrages de la population estu­ diantine qui retrouve dans les outrances verbales du chanteur, la substance de ses propres étonnements face à un monde bâti par des adultes pour des adultes.. »

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