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Les fauves

Publié le 30/06/2012

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Ils n'ont pas trouvé eux-mêmes leur nom : on le leur a donné comme une insulte. Lors du Salon d'automne de 1905, une salle réunissait les oeuvres de jeunes artistes désireux de renouveler la peinture. Ils avaient en commun l'emploi de la couleur pure et la simplification de la toile par aplats de couleurs, ce qui entraîne la disparition du modelé, du volume ou du clair-obscur, chers à la peinture traditionnelle. Outré, le critique Louis Vauxcelles appela la salle la « cage aux fauves «, — et leur assura cette publicité par le scandale qui est si banalisée aujourd'hui. Ce groupement ne s'était fait que pour la circonstance, et ne constitue donc pas une école. Il n'eut qu'une durée limitée. Chacun des jeunes peintres suivit sa carrière personnelle. Mais le nom, commode comme toutes les étiquettes, resta.

« • Des noms -Vlaminck : il dit s'efforcer "de peindre avec son cœur et avec ses reins, sans se préoccuper de style" et affirme "le Fauvisme, c'est moi." -Mais c'est Matisse le véritable maître du groupe.

Il s'impose par son âge et son autorité intellectuelle.

-Citons encore, pêle-mêle et de manière non exhaustive, Marquet, Camoin, Van Dongen, Derain, Manguin, Jean Puy; Derain, Dufy; Braque.

Ces peintres sont tous français, sauf Van Dongen, et tous autodi­ dactes, sauf Derain.

Le fauvisme aura toutefois une portée internationale, grâce aux collectionneurs qui sauront reconnaître la qualité des œuvres, (exposées à la galerie Berthe Weil) et les exporter.

• Des artistes sans dogme mais aux mêmes aspirations Les Fauves n'ont pas de doctrine ; tout au plus peut-on convoquer quelques textes écrits par Matisse.

Il s'agit plutôt d'une attitude très proche.

Parmi les dénominateurs communs, citons : -une conception subjective de la peinture, -l'hypertrophie du moi et l'exagération de l'expérience vécue pour la rendre communicable, - la recherche de l'effet, Ces artistes, de tempérament passionné, partagent les mêmes admira­ tions.

Ils vont être l'objet de la même vindicte et les attaques de la critique vont contribuer à les rapprocher.

• Le climat des Fauves Influencés par l'intensité de la lumière méridionale, les Fauves se sentent stimulés et exaltés par le Midi, le Sud.

Ces artistes ont séjourné à Saint-Tropez, à Collioure, ont voyagé en Afrique du Nord :tous sont inspi­ rés par la forte lumière, les paysages de bords de mer et les ports.

Et il est remarquable de constater que même Londres ou la banlieue parisienne sont traités de manière à prêter à confusion.

• L'optimisme des Fauves Le plus souvent, leurs œuvres traduisent la joie de vivre, dans ce lieu et à cet instant.

Ils ne sont pas les hommes des spéculations ni des projec­ tions dans l'avenir.

Ils proposent un art vitaliste, hédoniste, qui se présente comme une sorte d'hymne à la vie, à la lumière, à la joie de vivre païenne.

C'est en ceci que les Fauves vont se démarquer des expressionnistes allemands, grimaçants, inquiets ou nostalgiques ...

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