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LES FUNÉRAILLES DE SAINTE LUCIE de LE CARAVAGE

Publié le 14/09/2012

Extrait du document

 

Cette toile est la première des oeuvres exécutées par le Caravage en Sicile, après son évasion le 6 octobre 1608 des prisons de Malte. Réfugié à Syracuse, il obtient aussitôt la protection de Mario Minniti, peintre et ami qu'il a connu durant son séjour romain : celui-ci le recommande auprès du Sénat syracusain...

 

« Ana lyse • La toile représente s ainte Lucie au moment où l'o n dépose son corp s dan s la tombe .

L ' évêque Orosco , reconnais sable à sa mi tre, à sa cro sse et à ses gants , bénit le corps.

À ses côtés , un homme d'a rm es dirige l es opération s : deux fossoyeurs à la musculature puissante exéc uten t se s ord r es et creusent dans la terre la fosse où la s ainte tro uvera l'éte rnel repo s et l' oubli du m artyre qu'elle vient d'e ndur er.

Quelques personnes, venue s saluer la saint e, partic ipent de f a çon ind ividuell e à ce deuil.

Un vie illard app uie sa tête sur sa main , dans laquelle il tient serré un mouchoir blanc.

Une femme observe le vieil homme avec une cu rie use expre s­ s io n de souffrance.

Le peintre a re présenté en tre ces deux per so nnages la tête d' un homme pen sif et, à droite , un aut re visage masculin qui pourrait ê tr e un aut opo rtrait.

La vieille mère , en proie à une do uleur r e te nue et très di gne, rappelle la Vie rge pleurant le Christ déposé de la Croix , t andis que le jeune homme a u manteau rouge qui regarde la sainte ave c un air de regret douloure ux (pe ut- être s' agit -il du fianc é é cond uit) évoque , quant à lui, saint Jean.

Sur tou s plane la menace du mur haut et rude , qui augment e encore l'impres s ion de silence et le poids du dram e vé cu p ar les protago nistes ; il foc a li se en mêm e temp s l'a ttent ion du s p ectateur s ur l e c orp s pri vé de v ie de Lucie .

La lum iè re g li sse sur le v isa ge renver sé de la jeune fille, s'arrêta nt d 'abord sur les par ties en relief : le menton , la lèvre su périeure , les narines, les sour­ cils , puis car ess e le cou , le sein et le bras droit.

L 'œ u vre C Ce tte toile est la première des œuvres exécutées par le Cara vage e n Sicile, apr ès son éva sion le 6 octobre 160 8 des prisons de Malte .

R éfugié à Syrac u se , il obtient aussitôt la prot ection de Mario Minniti , pe intr e e t ami qu'il a connu durant son séjo ur romai n : celui-ci le recommande auprès du S énat syracusain pour qu 'il obtienne du travail.

Selo n Susinn o, c'es t à Minniti que nous devons la command e de c ette toile ; selon un autre témoignage du X!Jf s iècle, l'œuvre aurait été plut ô t command ée par l'évê que Orosco , re prése nté parmi les autres p ers onna ges.

L 'œu vre fut exé cutée en moin s de deux mois , pui sque l'altist e s e trouvait d éjà vraisembla­ blement en d é cembre à M ess ine.

L'histoire de sainte L u cie + Lu cie était une jeune fille riche de Syracuse qui viva it au temps de Di oclétien ( m e siècle de notre è re).

Pou ssée par la renommée de sain te Agathe , e lle se rendit sur sa to mbe avec sa mère , malad e, pour implor er la gu ér i son de celle-ci.

Luci e eut alors une vision : sainte Agathe l ui apparut, lui promit la guérison de sa mère et l ' invita à faire vœu de c h asteté.

Elle distribua donc tous ses biens aux pauvres et r e fusa son fiancé, ce po ur quoi elle fut accusée d'ê tr e chré tienn e.

Ayan t re fusé de sacr i fie r a ux idole s, comme l e lui avait ord onné le consul Pascasio, Luci e fut condamnée à être vio lent ée, mais son corps devint si pesant que rien ni per sonne, pas m ême deux bœufs, ne r é u ssit à la déplac er.

P ascasio d écida alo rs de la faire brûler mai s les flammes elles -m êmes laissèrent son corps ind em ne.

Conscients du tro ubl e qui s'é tait e m­ paré de leur che f, les solda ts finirent par trans­ s percer la gorge de la jeune fille avec l e ur épée.. »

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