Les Peintres primitifs

« À la représentation de la profondeur qui pré­ occupe ses contemporains , Giotto apporte une solution original e.

Pour inst alle r ses personnages dans un espace vra ise mbl able , il recourt à des décors architecturaux géométriques en trois dimensions.

L es lign es diagonales qui y sont inscrites sont les premières tentatives de figura­ tion de la perspective que développera la Re nais­ sance; c' est pour ce la qu e l'o n consid è re que Giotto appartient à la premi ère Renaissan ce.

Ainsi , l es personnages s'éloignent de l'a bstraction pour gagner en réalit é; ils sont trait és e n vo lume , comme des sculptures , et donnent une impres­ sion de densité rema rquabl e.

La Grande Peste d e 1 348 marque un arrêt des innovations picturales.

Ce rtains peintres du goth ique int erna tional vont s'inspir er des décou­ vertes de Giotto et donner au Moyen Âge finissant ses dernières images.

Élève de Duccio , Simone Martini .....

(vers 1284-1344) est probablement l'auteur du premier paysage de la peinture italienne , la fresque du Palais public de Sienne (1328).

Appelé en 1336 en Avignon , (~ ~ ~ alors résidence des papes , Simone Martini et ~u_l ·\\j · (\.{ son beau-frère Lippo Memmi introduisent ..

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~ \\\\ \ ' 1 les innovations italiennes en Provence.

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La Rencontre de Joachim et Anna , de Giotto , se déroule à l'entrée d ' une "boîte » architecturale qui inscrit les personnages traités en volume dans un espace qui se rapproche de la réalité .

Un art courtois La peinture délicate et préc ie use du gothique int ernat iona l con traste v io l emment avec l 'époqu e troubl ée qu e travers e l'Europ e.

Ce n'est pas le con texte du Grand Schism e qui oppose deu x papes , o u de la g uerr e de Cent Ans qui voit s'affronter Fra n ça is et Ang lais pour le trône de Fran ce , o u en co re de la Grand e Peste, que reflète la pe inture de l'épo que, mais , bi en au co ntrair e, c'est le reje t d e ces visions de souffrance et la volonté d' évas ion qui sont privil égiés dans d es images id éalisées.

LE SAVIEZ-VOUS? • Les fonds d'or des tableaux médiévaux étaient réalisés avec de véritab les feui lles d 'or très fines.

Le bois était recouvert d' une épaisse préparation à base de plâtre, puis une couche d'argi le rouge humide permettait de faire adhérer la feui lle d'or, en lui donnant une co loration chaude.

P our faire briller l'or, on le frottait avec une pierre d'agate ou avec une de nt de loup .

D es motifs étaient obten us soit en app li quant des poinço ns qui s'impri ­ maien t dans la prépa ration, soit en moulant des fo rmes en plâ tre e t en les posa nt su r le fond .

Les Fla mands utilisaie nt une p eintur e jaune qui r e mpla çait l 'o r.

• Pour créer d es ombres sur les v isages , les Italiens appliquaient une couch e de te rre verte sous la peinture : c'est ce que l'on appelle le "verdaccio des carnations ".

• Les bleus très profonds étaient réalisés avec du lapis-lazuli broyé et mèlé à un liant.

Cette couleur très couvrante ne s'altère pas , mais elle était excessivement coûteuse, plus chère que l'or , car elle venait de pays loin­ tains.

Son utilisation rendait les œuvres enco­ re plus précieuses.

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