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Les riches heures du théâtre classique japonais

Publié le 04/12/2018

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 Aussi, lorsque vers la fin du xvie siècle le kabuki et le ningyô jôruri (le futur bunraku) émergent lentement, le nô, bien établi dans sa tradition, se nourrit d’un répertoire constitué pour l’essentiel au XVe siècle, et se contente déjà de polir sa facture, sans véritable renouvellement. Pourtant, le nô échappe aujourd’hui à la « muséification » totale, dans la mesure où il participe aussi, par l’enseignement de son chant et de ses danses, à ce monde des arts d’agrément traditionnels auxquels s’initient des centaines de milliers de personnes, ce qui lui assure de solides bases économiques. Par ailleurs, la vogue des festivals et des représentations aux flambeaux lui permet, souvent par le biais de la télévision, d’atteindre un nouveau public.

 

Frères jumeaux, ou presque, le bunraku et le kabuki se développent dans un contexte radicalement différent de celui du nô, et s’adressent aux mêmes couches sociales : celles des travailleurs, artisans et commerçants des grandes villes. Le bunraku est le fruit de la collaboration des récitants et des marionnettistes, avec leur histoire et leurs traditions 

Pour sa vingt-sixième saison, le Festival d’automne à Paris a accordé une place d’honneur au Japon, comme ce fut déjà le cas en 1978. L’affiche a conjugué modernité et tradition, puisque, parallèlement aux figures marquantes de la musique contemporaine, elle a présenté les grands arts scéniques « classiques » - nô, bunraku et kabuki - ainsi qu ’un spectacle de danse ji uta mai. Dans chaque genre, le public a pu apprécier toutes les facettes d’un art représenté par des troupes professionnelles menées par des artistes de tout premier plan.

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