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Les tapis du Caucase

Publié le 07/05/2012

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Les tapis à fleurs, appelés Kouba, qui ont été empruntés à l'art persan, sont particulièrement remarquables. Des tiges portent des fleurs en étoile, des palmettes flamboyantes et des fleurs de lotus. On y intercale des arabesques en forme d'étoiles. Les Kouba du XVIIIe siècle sont caractérisés par un fond bleu roi et des couleurs flamboyantes telles que le rouge et le jaune. Leurs arabesques aussi sont exécutées en rouge. Les Kouba du XIXe siècle sont un peu moins brillants, avec du rouge brique sur un fond bleu marine. Les Kouba comptent parmi les meilleurs tapis que les peuples caucasiens aient produits. Les Daghestan proviennent du nord-est du Caucase. Ces tapis très solides sont ornés de motifs géométriques en éventail à l'intérieur d'un modèle en treillis. Le fond est généralement jaune, ...

« A droite : Ce tapis orné d'un m édaill on en croix dat e du XIX • siè ­ cl e et fait actu ell eme nt part ie d'u'f collec tion parti culi ère .

On es t p orfé à cro ir e q u'il s 'agit d 'un tapis Chir ­ van , parce que le dess in est fin et dé licat , trait c aracté rist iqu e des Chi rvan.

La prése nce de g ros mé­ daill ons en croix, ici d'un ro u ge frais, indiqu e la paren té avec les Kaz ak aux a ig les ou leur influen ce.

A u co in des band es horizo ntal es se tr ou vent des ailes d'un bleu brillan t.

La riche vari été des conto u rs en pig non s, les lign es extérieu res c ro­ c h etées des traverses de la croix, le d éco r in té rieur des croix et l es ban­ d es obliqu es font de ce tap is une pièce très attrayant e.

Les doubl es b o rdur es sont aussi très jo li es.

La bordur e ex té rie ur e porte le m otif de la coupe à vin, plac ée e ntre de s fe uil­ les sty l isées.

figur es, se trou ve un animal étendu, aux membres angu­ leux, dans une position menaçante.

La stylisation est poussée si loin qu'on se demande parfois quel animal est représenté .

n y a, en outre, des tapis dont les losanges contiennent deux animaux affrontés.

Les motifs zoomorphiques étaient et sont toujours appré­ ciés par les tisserands caucasiens.

On les trouve notam­ ment sur les tapis des Kazaks, les Chirvan, les Daghestan, les Tschitschi , les Gendjeh, les Bakou, les Kouba, les Talish, les Moghan et les Karabagh.

C'est également le cas, dans une moindre mesure, en Asie Mineure.

On ne connaît actuellem ent que deux tapis de ce genre : l'un se trouve dans un musée de Stockholm et l'autre dans un musée de Berlin.

D'autres tapis d'Asie Mineure représentant des anima ux sont également repro­ duits sur des peintures italiennes de la fin du moyen âge.

ll existe également des tapis unis : les Soumak et les Kelim.

Le procédé de fabrication des Soumak présente de nombreuses ressemblances avec la broderie, sauf que l'aiguill e est remplacée par un e navette et que la toile de fond n'est pas une matière tissée, mais est composée de fils de chaîne .

Les Soumak sont très grands, parfois si grands qu'ils peuvent recouvrir tout le plancher d'une chambre.

Les Kelim sont tissés comme la tapisserie.

Les ms de trame seuls, fort serré s, formen t le modèle.

Les fùs de chaîn e s ont rec ouvert s par le s fils de tram e.

L es Kazak sont fabriqu és par l es Kazaks, les Tcherkesses et les Kurdes, donc par des nomades provenant du Cau­ case central.

Leurs modèles, dessinés avec vigueur et audace , sont ornés de couleurs fortes : rouge terre, bleu f oncé , blanc, jaune pâle et parfois aussi ivoire.

ll y a é galement une sorte particulière de tapis, appelée Kazak aux aigl es, apparentés aux Karabagh et, par consé­ quent, plus fins.

lls sont orn és de croix, grandes et larges, qui laissent apparaître de longues plumes en éventail ou des lignes, parfois trois par coin.

Les tapis des Kazaks s ont souvent ornés, en bordure, du motif du crabe, c'est­ à -dire d'une fleur st ylisée avec quatre t iges latérales, qui. »

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