L'ÉTÉ de PUVIS DE CHAVANNES Pierre

« PUVIS DE CHAVANNES Pierre L'ÉTÉ 1873 .

Peintrt: français Biographie (2:} Pierre Puvis de Chavannes naît à Lyon le 14 décembre 1824.

n suit les cours de l'École polytechnique, puis étudie le droit.

Mais deux voyages en Italie, en 1846 et en 1848, déterminent sa vocation artistique.

À son retour, il entre dans l'atelier d'Acy Schef­ fer, puis fait un bref passage dans ceux de Delacroix et de Thomas Couture.

Les œuvres de Théodore Chassériau soulèvent son admiration.

En 1850, il est admis pour la première fois au Salon où il est ensuite refusé jusqu'en 1859.

Il a une prédilection pour les thèmes classiques à résonance symbolique et élabore un style très personnel.

Sa technique à la cire, dont l'effet mat est proche de celui de la fresque, convient à ses vastes composi­ tions où il évite tout illusionnisme : peu de profondeur et de modèle, pas de mouve­ ment, des tons pâles.

Au Salon de 1861, deux grands panneaux, Bellum et Concordia, sont unanimement remarqués.

Ils entrent au musée d'Amiens, pour lequel l'artiste réalise un ensemble décoratif exceptionnel qui se termine en 1882 avec Pro patria ludus.

Il peint dès lors de nombreux décors : pour les musées de Mar­ seille (1868-1869) et de Lyon (Le Bois sacré cher aux arts et aux muses, 1884), pour la Sorbonne {1887-1889), et le Panthéon {cycle de l'histoire de sainte Geneviève 1876-1877 et 1897-1898) et pour la Public Library de Boston (1896).

Mais si Puvis décorateur est reconnu au-delà des frontières, il a plus de mal à faire admettre ses tableaux de chevalet, comme L'Espérance (1872, Baltimore, Wal­ ters Art Gallery) et Le Pauvre Pêcheur (1881, Paris, musée d'Orsay).

Pourtant, au-delà de son apparent classicisme, il crée une esthéti­ que indépendante des schémas académiques qui séduit des artistes aussi divers que Gau­ guin, Seurat ou Maurice Denis.

Il meurt en pleine gloire en 1898.

XIXe siècle Huile sur toile 350 x 507 cm Analyse • À la lisière d'un bois, des figures à la beauté idéale symbolisent divers aspects d'une vie buco­ lique : l'élevage, la cueillette, la maternité, le repos, le jeu.

Au loin des hommes travaillent, d'autres se baignent ou se désaltèrent...

Rien d'anecdotique dans cette scène qui se veut l'évo­ cation d'un bonheur arcadien bien plus que la description de la vie rurale.

Les gestes et les attitudes, nobles et calmes, se développent avec l'ampleur décorative qui a fait le succès de l'ar­ tiste.

La composition harmonieuse, équilibrée, participe à l'évocation d'une scène qui n'appar­ tient ni à une époque, ni à un lieu déterminé, mais à un âge d'or idéal, un été serein et généreux.

Aucune couleur vive ne vient troubler la paix générale, mais les accords subtils des bleus, des jaunes et des roses éteints évoquent ceux des murs usés par le temps, sans jamais heurter le regard qui parcourt librement la toile, au gré des lignes qui rythment la scène.

L'œuvre C Le panneau, signé et daté en bas à droite, a été exposé au Salon de 1873 où il fut acheté par l'État.

Déposé au musée de Chartres un an plus tard, il a été attribué au musée d'Orsay l'année de son ouver­ ture, en 1986.

On connaît plusieurs esquisses et dessins prépara­ toires pour cette œuvre.

Celui de la National Gallery de Londres présente quelques variantes par rapport à la version définitive.

D'autres études ainsi qu'une petite grisaille appartiennent aux descendants de l'artiste.

Certains dessins sont conservés au Louvre, au musée du Petit Palais, aux musées de Rouen et de Lille, ainsi que dans diverses collections particu­ lières.

Du même peintre: PICTO 715 Photo R.M.N.

Cl Nardini Editore, 1993.

VPC larousse-Lattant pour l'édition française 1993 27-27 ------- .....

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