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LEVER DE SOLEIL DANS LA BRUME DE TURNER William

Publié le 06/08/2012

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turner

Exposée en 1807 à la Royal Academy, cette toile fut acquise onze ans plus tard par sir John Leicester. Rachetée par Turner lui-même lors d'une vente aux enchères organisée par Christie's en 1827, elle demeura entre les mains du peintre, ....

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« LEVER DE SOLEIL DANS LA BRUME Ve rs 1807 mt siècle Peintre anglais Hu ile su r toile 134 ,5 x 179 cm ----------------------------------- Analyse ,....., Cette scène (dont le titre exact est Lever de soleil dans la brume ; pêcheurs vendant et nettoyant le poisson) se déroule, comme le précise Turner dans une lettre, sur la côte hollandaise : les bateaux représentés datent de la fin du xVIe siè­ cle .

La composition et le traitement des person­ nages rappellent quant à eux les œuvres des artis­ tes hollandais du xvne siècle et, plus encore , les paysages classiques de Claude Lorrain, que Tur­ ner connaissait bien et à qui souvent il emprunta la construction de ses œuvres.

Le solei l joue, comme dans les marines du peintre français , un rôle primordial : ici, l'astre se lève dans la brume et se reflète dans les eaux immobiles, à peine ridées de vaguelettes et blanchies par le reflet de la lumière .

L ' obscurité n'a pas totalement disparu : elle revêt encore de tons bruns et sombres la plage , les pêcheurs qui travaillent silencieuse­ ment et les embarcations qui semblent sonder les profondeurs de leurs ombres foncées.

La nuit recule cependant à me sure que la lumière troue le ciel et se fond dans la brume diffuse, dévoilant les détails ténus du premier plan .

Le ciel tient, comme souvent chez Turner, une place importante.

Les nuages dorés, gris et vio­ lets, et les vapeurs rosées créent une impression de perspective et d'étendue.

Ce chromatisme ten- dre - à l' opposé des clairs-obscurs et des tons bruns des paysages conventionnels - débouche sur une évocation extrêmement sens ible , dorée et lumineuse, de la nature.

La sensatio n de mystère et de grandeur cosmique prend le pas sur les per­ sonnages et absorbe la scène de genre du premier plan.

C'est ce choix qui confère aux paysages naturalistes de Turner une couleur si particulière, une telle aura : toujours plus libre dans ses expé ­ rimentations sur la lumière et la cou leur , le pein­ tre est parvenu à dissou dre les formes en les dila­ tant à l'intérieur d' un espace chargé d'émotion.

L'œuvre C Expos ée en 180 7 à la Royal Acad emy, cette toile fut acquise onze ans plus tard par sir John Lei­ cester.

Rachetée par Turner lui-même lors d'une ven te aux enchères organisée par Christie's en 1827, elle demeura entre les mains du peintre, jusqu 'à ce que ce dernier lègue l 'œuvre à la Nationa l Gallery en 1856.

Les esquisses préparatoires de la toile sont conservée s dans l'album de l'artiste .

Un acheteur insolite + Turner souhaitait voir son Lever de sol eil dans la brume figurer en 1831 , à côté des œuvres de Claude Lorrain, à Ja National Gallery : mais c'est une autre de ses toiles qui fut cho isie.

Cet aveu est révélateur non seulement du lien qui unissait l'artiste anglais au paysagi ste françai s, ma is aussi de l'affecti on toute particulière que Turner portait à sa toile.

Pour preuve , le peintre Du même peintre : PICTO 626 à 631 © Nardini Editor e, 1994.

Uriade pour l'édition française, 1994.

n'hésita pas à racheter son tableau en 1827 plus che r qu'il n' avait été vendu à sir Leicester.

Cette opération i nsolite -d'autant plus étonnante lorsque ·l'on sait que Turner était très regardant à la dépense -contribua à faire monter la cote .

des œuvres du ~eintre : comme nt ne pas acquérir les tableaux d 'un artiste di sposé à payer de ses propres deniers pour les récupérer ! Nationa l Gallery, Londres .

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