Devoir de Philosophie

L'invention de la peinture à l'huile

Publié le 14/09/2014

Extrait du document

Dans toute l'Europe jusqu'à la fin du xv siècle, le principal support de la peinture (mis à part le mur) est le bois, non la toile.

Les oeuvres sont peintes sur des planches associées formant des panneaux, que joint entre eux une charpenterie souvent sculptée et dorée : c'est le retable.

Ce dernier peut être composé d'un nombre plus ou moins élevé de panneaux. Un retable à deux pan­neaux est un diptyque ; à trois panneaux, un trip­tyque. Lorsque les compartiments qui le composent sont plus nombreux, c'est un polyptyque.

 

Le retable de l'Agneau mystique, ainsi, avec ses douze panneaux, est un polyptyque. Mais ses panneaux sont réunis de sorte à former un compar­timent central susceptible d'être refermé par deux volets placés sur les côtés — à la manière d'un triptyque. Les volets sont peints sur les deux faces, l'ensemble peut donc être admiré volets ouverts ou fermés.

« le regard bute sur un vitra il transpa rent à losanges qui ferme une minuscu le ouverture en forme de trèfle.

La lumière, qui vient ici de l'avant , se reflète sur l'aiguière, sur le plat en étain.

Tracée en racco urci, une tring le de bois supportant un essu ie-mains renvoie au p remie r plan.

La scène sacrée se trouve ainsi placée dans un espace borné et proche du spectateur, mais qui livre en même tem p s l'idée de l'uni­ vers : un monde dont un fragment est donné à voir par la fenêtre, et dont l'immensité invisi­ table est suggérée par le reflet que capte le métal des objets quotid iens.

• Voi r aussi : p.

88-89 (La chapelle Brancacci ); p.

98-99 (Les époux Amolfini ).

L' Anno ncia tion, Marie (détail).

L'Ag neau mystique ,dé tail du polyptyque.

Hubert et Jan Van Eyck Le seul des frères Va n E yck dont l'exis tence soit inco ntes ta b le es t Jan , né sans doute à M a as eick , près de Lièg e, ver s 1390 .

Le pe intr e es t au ser ­ v i ce d es grand s : les du cs de B avi ère, pour les quels il tr avai lle d 'ab ord comm e en l um in eu r (H e ures de M ilan- Turin, entr e 14 22 et 14 24 , peut- êtr e); puis le duc de Bourgogne Philippe le Bon , de 1425 à sa mort , e n 1 4 41.

Ce service n'e mp êc he pas Jan Van Ey c k de rési d er p res qu e en pe rm a­ nen ce à Brug es, après 142 9, e t d 'y r éa­ liser des tra vau x d e c omm and e pour des bour ge ois.

Le polyptyqu e d e /'Ag neau mystique en est un exem ple, m ais a u ssi les nombr eu x portr aits (Portr a it de Tymo th eos, 14 32, Londre s, N at iona l Ga llery ; Por trait des époux Arno/fi ni, ib id ., et c.) et im ages reli­ g ie uses , telle la Vierge au chanoine V an de r P ae le, a uj ourd ' hu i a u mu sée de Brug es.

D 'autre s ta bl ea ux pe uve nt avoi r L' Annonciati o n, /'Ange (détailj.

é té d es tinés dire ctemen t au du c.

D 'a utr es encor e so nt des command es d e l'entour a g e de celui-ci : a insi la V i erg e d' Autun , ré a li sée pour le cha­ no i n e de Bourgogn e Nico las R olin (Pa ris, m usée du L ou vre).

L 'ex is t ence d'Hub ert Va n Eyck est plu s pro bl ém atiqu e.

Av érée par le q ua­ tr ain - d'auth enti cité dout euse - insc rit s ur la b ord ure du pol yptyqu e d e /'A gn eau mys tiq u e, elle es t confirm ée, d ans les arc hives gan to ises, par d es d ocument s eu x-mê mes su s ceptibl es d 'i nt erprét ation s variabl es.

Les œu vre s qu 'on a te nt é de g roup er sou s le nom d ' Hub ert sont les plus gothique s du cata log ue Va n Eyc k ; o utre la pa rtie b asse du re tabl e de /'Agne au, ce sont qu elqu es enlumi nures des H e ures de Tur in -M ilan , et deu x pann eaux - 'e s Trois Marie au tombeau , à Rott erda m , et un e Annon c ia ti on a u M e tropolit an Mu seum de New York .. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles