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Lorrain, le - vie et oeuvre du peintre.

Publié le 15/05/2013

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Lorrain, le - vie et oeuvre du peintre. 1 PRÉSENTATION Lorrain, le (1600-1682), peintre français. Éminent représentant du classicisme au même titre que Nicolas Poussin, le Lorrain est l'un des maîtres de la peinture de paysage au XVIIe siècle. Dans ses compositions de vedute romaines, de scènes mythologiques ou religieuses, il est parvenu à saisir les atmosphères lumineuses d'une nature lyrique dans laquelle s'épanouit sa maîtrise de la perspective. 2 LE PLUS ROMAIN DES PEINTRES LORRAINS Le Lorrain, le Campo Vaccino Le peintre français Claude Gellée, dit le Lorrain, l'un des plus grands peintres paysagistes du classicisme, a représenté le Forum tel qu'il existait du temps où il s'appelait encore le Campo Vaccino (« champ des vaches «). Les vestiges du Colisée se dressent à l'arrière-plan. Au début du xiv e siècle apr. J.-C., les papes ont quitté Rome pour s'installer en Avignon. En leur absence, Rome a été laissée à l'abandon et a perdu de son influence. Un biographe du pape Eugène IV affirme même que, en l'absence de la papauté, Rome était devenue un village de bergers, où moutons et vaches erraient à travers les rues.Claude Gellée, dit le Lorrain, le Campo Vaccino, 1636. Huile sur toile, 56 × 72 cm. Département des peintures, musée du Louvre, Paris. Dulwich Picture Gallery, London, UK/Bridgeman Art Library, London/New York Né à Chamagne (sa date de naissance demeure incertaine), près de Mirecourt dans les Vosges actuelles, Claude Gellée, dit le Lorrain en raison de ses origines lorraines, se rend adolescent à Rome. Selon les souvenirs de son fid&eg...

« Le Lorrain, Port de mer au soleil couchant Port de mer au soleil couchant fait partie des œuvres exécutées par le Lorrain entre 1637 et 1639 pour le pape Urbain VIII, sur la demande du cardinal Guido Bentivoglio (le protecteur du peintreà Rome).Claude Gellée, dit le Lorrain, Port de mer au soleil couchant, 1639.

Huile sur toile, 103 × 137 cm.

Département des peintures, musée du Louvre, Paris.Giraudon/Art Resource, NY À ses débuts, le Lorrain peint des paysages baignés d'une lumière oblique.

Font alors partie de ses thèmes de prédilection les scènes d’embarquement ou de ports, où s’affaire un peuple grouillant de débardeurs et où mouillent de nobles vaisseaux « à l’antique » près d’embarcadères bordés de majestueux palais renaissants italiens.

Sont caractéristiques de ces somptueuses invitations au voyage sa première œuvre connue (et retrouvée en 1995), Paysage avec un port et une scène d’embarquement (v.

1627, collection particulière), Port de mer au soleil couchant (1639, musée du Louvre, Paris) ou le tableau Marine (1634, musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg), dans lequel se détache à l'horizon un soleil qui souligne finement les gréements des vaisseaux.

De cette époque datent également de magnifiques vedute de Rome, telle la Vue du Campo Vaccino à Rome (v.

1636, musée du Louvre). Cette première période est aujourd’hui bien connue : en effet, de faux Lorrain ayant commencé à circuler, le peintre recense lui-même ses œuvres sous forme de croquis, qu'il publie vers 1635 dans un Liber Veritatis (« Livre de la vérité », British Museum, Londres), créant ainsi sa propre monographie. 4 DOUCEUR ET SÉRÉNITÉ DES SCÈNES MYTHOLOGIQUES ET BIBLIQUES Le Lorrain, l'Aurore La vision d’une nature idéalisée se décline au travers des peintures de Claude Gellée.

Maître du paysage classique, le peintre dote la toile d’une composition rigoureuse, teintée d’une certaineaustérité.

Le paysage qui se déploie dans le fond de l’œuvre ainsi que les effets d’ombre du premier plan témoignent de l’intérêt de l’artiste pour la restitution des effets atmosphériques et desjeux de lumière.Claude Gellée, dit le Lorrain, l'Aurore.

Galleria Sabauda, Turin.Scala/Art Resource, NY À partir des années 1640, les compositions du Lorrain deviennent plus paisibles et feutrées, baignées d'une lumière chaude, uniforme et apaisante.

Certes le Lorrain se réfère toujours au même espace mental, aux mêmes « lieux de mémoire » : des paysages pastoraux et des scènes mythologiques fleurant la bucolique et la géorgique « virgiliennes », comme Bord de mer avec Apollon et la sibylle de Cumes (v.

1646-1647, musée de l’Ermitage) — plus d’un quart de la production totale du Lorrain tire son inspiration du panthéon gréco-romain — ou bien des sujets bibliques, comme le Mariage d'Isaac et Rébecca (1648, The National Gallery, Londres) et Jacob et les filles de Laban (1654 ?, Petworth House, West Sussex).

Mais ce ne sont là que prétextes allusifs presque ornementaux à une quête imaginaire de destinations lointaines et incertaines.

Comme le souligne Werner Schade dans sa biographie du peintre ( Claude Lorrain, 1999), les œuvres du Lorrain « naissent de la distance ». Comme pour nombre de ses contemporains, tous les détails de ses tableaux sont subordonnés à son abord de l’infini.. »

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