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MADAME BUTTERFLY de Giacomo PUCCINI

Publié le 17/01/2022

Extrait du document

opéra italien du XXeme siècle de Giacomo PUCCINI (1858-1924)

  • «tragédie japonaise« en trois actes

  • livret italien de Luigi Illica et Giuseppe Giacosa (d'après une pièce de David Belasco)

  • créé en 1904 à la Scala de Milan

 

« Tout cela est, du reste, aussi une question d'interprétation : il faut incriminer le cabotinage de ténors qui ont grossiles défauts d'un morceau qui ne prétendait pas à une grande envergure : si l'on avait eu la chance de l'entendrechanter par Caruso, en 1914, au théâtre Covent Garden de Londres, on aurait été surpris de constater que mêmece morceau a sa raison d'être, et qu'il est loin d'être aussi vulgaire qu'on le dit généralement.

Qui sait voir les chosesun peu moins superficiellement, découvre dans la Tosca des détails très jolis, très raffinés même, et un sens duthéâtre qui tient du miracle. Madame Butterfly (1904) est du faux Japon, et la navrante aventure de la petite "mousmé" (David Belasco, États-Unis), est, on me l'accordera, un peu invraisemblable.

Expliquez alors, si vous le pouvez, pourquoi tous lesspectateurs, et même les plus endurcis, quittent le théâtre, cachant à peine leur gêne d'avoir été forcés aux larmes?... Le fille du Farwest (1910) (également de Belasco, dramaturge américain), ne vaut pas moins que cette sottehistoire ; elle vaut même beaucoup plus, car c'est dans cette Oeuvre que Puccini montre à quel point sa techniqued'harmoniste et d'orchestrateur était arrivée, grâce à sa magnifique ferveur de musicien passionné de connaître etde se documenter : à la différence de ses collègues italiens, il voyageait sans cesse, et se faisait un trésor desdécouvertes de Claude Debussy et d'autres compositeurs qui venaient de se révéler.

La Rondine (1917) fut un demi-échec, tandis que Il Trittico (Le Triptyque) : Il Tabarro, suor Angelica, Gianni Schicchi, qui suivit quelques annéesaprès, apporta à Puccini le succès.

Le dernier volet de ce triptyque, Gianni Schicchi, est un chef-d'Oeuvred'humour, de goût, de finesse, et il est orchestré de main de maître.

Turandot (1923) fut peut-être une erreur dejugement de la part d'un artiste qui pourtant se connaissait parfaitement, et n'aurait pas dû ignorer qu'il n'était pasfait pour la fantaisie d'un livret farci de "chinoiseries", avec des prétentions de "grand opéra"... La mort le frappa dans une clinique de Bruxelles d'une façon brutale, mais l'on peut affirmer que sa mémoire restedans les cOeurs de ceux qui ont chéri ses mélodies spontanées et passionnées d'Italien intégral, et de ceux qui l'ontconnu. On dira donc de Giacomo Puccini, qu'il fut un artiste dans le sens le plus large du terme, titre qu'il mérite, quoi qu'ondise, pour avoir su rester toujours lui-même, sincère et honnête dans son art.

Refusons-nous à vilipender desartistes comme lui, Massenet, ou Grieg, seulement parce qu'ils eurent la chance de plaire, tout en restantd'excellents musiciens. ORIGINE ET ACCUEIL A la fin du dix-neuvième siècle et au début du vingtième, l'Extrême-Orient était très en vogue en Europe.

Pourtant,cet opéra fut très mal reçu.

Le lendemain de la création, alors que la presse italienne titrait «Fiasco à la Scala»,prétendant qu'il s'agissait d'une Bohème à la japonaise, Puccini écrivit à un ami : «Ma Butterfly reste...

l'opéra le plus senti et le plus expressif que j'aie jamais conçu.» Le temps lui a donné raison : après quelques modifications,l'échec se transforma en triomphe, et aujourd'hui, Madame Butterfly est l'un des titres les plus populaires du répertoire lyrique. RESUMEtragédie d'amour exotique A Nagasaki, au Japon Acte J: Le lieutenant de la marine américaine Pinkerton (t), jeune homme cynique et avide de plaisirs, vient d'acheter une jeune Japonaise (sop), dont le nom (CioCio-San) signifie papillon -en anglais «butterfly».

Elle l'aimeavec la sincérité et l'ardeur de ses quinze ans.

Ils se marient, tandis que l'oncle de Butterfly lui reproche de renier lareligion de ses ancêtres. Acte II : On retrouve Butterfly trois ans plus tard, en compagnie de sa servante Suzuki (ms), abandonnée par Pinkerton, qui est reparti pour l'Amérique.

Sharpless (bar), le consul américain, conseille à la jeune femme d'épouserle prince Yamadori.

Mais le navire de Pinkerton arrive au port.

Pleine de confiance, Butterfly se prépare à le recevoir,avec l'enfant qu'elle a eu de lui. Acte Iii: Pinkerton n'est pas seul : il est accompagné de sa femme américaine, Kate.

Il prend conscience du mal qu'il a fait, mais se hâte de partir, laissant les deux femmes ensemble.

Butterfly est anéantie.

Après avoir confié son filsà Kate, elle se tue avec le sabre de son père. ANALYSEun sommet d'intensité et de délicatesse Quittant les couleurs violentes de Tosca, Puccini revient, avec Madame Butterfly, à la demi-teinte : il s'agit d'une de ces tragédies intimistes chères au compositeur, une pauvre histoire d'amour qui s'achève par la mort d'unehéroïne brisée par la passion et par la société.

Cependant, le cadre est très différent de celui de Manon Lescaut ou de La Bohème.

Le drame passionnels'inscrit dans un contexte plus large : l'opposition entre l'Orient et l'Occident, plus précisément entre l'impérialisme. »

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