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Manet

Publié le 20/01/2013

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Edouard MANET Biographie : Edouard MANET est né en 1832 et mort en 1883. Très tôt sous l'impulsion de son oncle qui l'emmène dans les musées, il exécute ses premiers dessins et réalise nombreuses copies. Après deux échecs au concours de l'Ecole Navale, il se consacre à la peinture. Il entre alors à l'atelier COUTURE (Thomas COUTURE très en vogue à son époque, il a remporté le Prix de Rome en 1839) où il restera six ans. A 24 ans MANET voyage beaucoup et découvre la Hollande, l'Allemagne, l'Autriche, l'Italie et plus tard l'Espagne où les oeuvres de Diego VELASQUEZ et surtout Francisco GOYA ont beaucoup influencé son travail. Très vite, MANET entre en conflit avec son maître et critique la peinture de l'histoire. Il quitte définitivement l'atelier après avoir montré à COUTURE un tableau qu'il vient de peindre « Le Buveur d'absinthe « et que COUTURE critique fortement en lui disant : « Mon ami, il n'y a ici qu'un buveur d'absinthe. C'est le peintre qui a fait cette insanité ! «. Ce tableau est la première oeuvre originale de l'artiste. Le style nettement réaliste et prosaïque de la toile constitue une véritable rupture avec la formation reçue chez son ancien maître. On note par ailleurs la très forte influence de la peinture espagnole, en particulier de Diego VELASQUEZ et de son « Ménippe «. L'oeuvre de MANET : MANET est arrivé en pleine domination de l'académisme. Un académisme caractérisé par un réalisme minutieux qui donne l'illusion du réel et qui est au service d'un sujet anecdotique, qu'il soit historique, religieux ou autre. Ce réalisme n'est pas visuel mais un réalisme appris, principalement fondé sur une application scientifique et rigoureuse de la perspective et du modèle. Pour MANET, la peinture n'est pas cela. Il sait qu'un tableau n'est pas la reproduction photographique d'une scène mais une réalité plastique et que le tableau doit, autant que possible, restituer la sensation première éprouvée. Il a dit : « Qui donc a dit que le dessin est l'écriture de la forme ? La vérité est que l'art doit être l'écriture de la vie «. Il est facile de comprendre que la peinture académique, par l'application systématique de la perspective et du modèle et donc par l'utilisation de sources étrangères à la sensation directe, ne peut satisfaire les objectifs de MANET...
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« souci de préserver la fleur de la sensation.

Pour conserver la première sensation perçue, MANET a tendance à simplifier sa vision et à ne retenir qu’une image schématisée, ramenée à l’essentiel, c’est-à-dire à des oppositions simples d’ombres et de lumière, ainsi qu’à des plans silhouettes en larges et aplats de couleur franche à peine modulée. « Le fifre » est un parfait exemple : le modèle est un petit musicien militaire.

Le contour brut qui arrête les formes sans définir les plans, établit un rapport d’attraction entre la figure et le spectateur.

L’usage de couleurs crues, le rouge du pantalon, le noir de gilet et la simplification du dessin et des volumes ne retient que l’atmosphère de la scène, crée l’équilibre plastique de la toile et procure une présence vivante au personnage qui est celle de la sensation visuelle première éprouvée. Les premières peintures de MANET représentent essentiellement des scènes de genre, des portraits ainsi que la nature morte. La scène de genre : « Le bar aux folies-bergère » est la dernière grande composition célébrant la vie contemporaine peinte par MANET.

Sur le comptoir, une des plus belles natures mortes jamais peintes ; derrière la serveuse du bar, une grande glace où elle se reflète ainsi que la foule des clients.

Cette toile, par sa facture franche, son synthétisme schématique et la parfaite unité lumineuse est l’ultime affirmation des impératifs de l’œuvre de MANET. Le portrait : Le portrait de son ami, le poète Stéphane MALLARME. Assis au creux d’un divan, MALLARME apparaît comme un jeune dandy, à la fois élégant et nonchalant, la chevelure et la moustache légèrement ébouriffées, tenant un cigare incandescent, une main posée sur un paquet de feuilles blanches, l’autre glissée dans la poche de son caban.

Plongé dans ses pensées, il semble même oublier qu’il est observé par son ami.

La touche de MANET est rapide et légère pour mieux saisir le poète dans ce moment de rêverie intellectuelle.

De tous ses portraits d’écrivains, c’est sans aucun doute le plus réussi car il rayonne de l’amitié et de la complicité qu’unissaient les deux hommes.. »

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