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Manet, Le chemin de fer, commentaire d'oeuvre

Publié le 14/12/2021

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Édouard? ?Manet, ?Le chemin de fer?, 1873 Introduction É?douard Manet naît dans une famille de bonne bourgeoisie en 1832. Il est formé aux Beaux-Arts ainsi que par Thomas Couture, un peintre très académique dont la méthode d’enseignement exige “idéal et impersonnalité”. Manet, lui, entend revendiquer sa propre subjectivité ainsi que l'importance de la vision du peintre par rapport aux règles admises. Au début des années 60, il parcourt Paris sans relâche, qui change alors de jour en jour, afin d’en déceler les caractéristiques les plus subtiles, les transformations, dessinant dans son carnet "un rien, un profil, un chapeau, en un mot une impression fugitive". Portrait photographique d’Édouard Manet par Nadar (1874). Après ses flâneries parisiennes, Il réalise de nombreuses oeuvres dont ?La Musique aux Tuileries en 1862, qu’il présente à une exposition personnelle à la galerie Martinet. L’oeuvre est accueillie très négativement car “contredisant la conception établie de la nécessité d'une forme picturale aboutie” (audaces de la composition et de la couleur). On peut pourtant y déceler, de par son sujet, sa composition et sa facture, l'une des voies de l'Impressionnisme qui apparaît quelques années plus tard. En 1863, avec des œuvres scandaleuses comme ?Le déjeuner sur l’herbe ?(refusée au Salon officiel puis exposée au Salon des refusés) et ?Olympia?, il affirme le principe de la liberté d’expression de l’artiste devant n’importe quel sujet. Il refuse les sujets dits “nobles” et “traditionnels” favorisant des scènes triviales et contemporaines. De ce fait, bien avant l'impressionnisme proprement dit, Manet pose les termes de la polémique artistique à venir : révolte individuelle contre les conventions académiques, moyens picturaux mis au service de sujets contemporains nouveaux… Manet devient une source d’inspiration pour les peintres impressionnistes, pour lesquels il porte une grande affection, et ces artistes vont en retour l’inspirer. C’est ainsi qu’il expérimente la peinture de figures en lumière naturelle dans des toiles comme ?Le chemin de fer (? 1873). Cependant, malgré ses contacts avec les impressionnistes et ses relations privilégiées avec Claude Monet qu’il rejoint en 1874 à Argenteuil, il refuse d'exposer avec eux. Pourtant, il travaille directement sur le motif et à leur manière comme le montrent, entre autres, les oeuvres ?Argenteuil e ? t ?En bateau? (réalisées lors de son séjour chez Monet). L’oeuvre que nous étudions s’intitule ?Le chemin de fer, elle est réalisée en 1873. Au premier abord, elle est déroutante tant par cette femme au premier plan fixant le spectateur, que par le décor prosaïque environnant : la gare Saint-Lazare, la jeune fille, la grille, la fumée… Cette oeuvre apparaît comme une combinaison des “impressions fugitives” de Manet, détails subtils rendant compte d’une réalité. Pourquoi ?É?douard Manet décide-t-il de représenter une scène si triviale ? Nous allons voir en quoi cette oeuvre, en particulier, révèle une grande modernité dans la carrière de l’artiste. Afin de répondre à cette question, nous étudierons dans un premier temps les personnages. Nous verrons ensuite en quoi le sujet est moderne. Dans un dernier temps, nous analyserons davantage la technique. Édouard Manet,? Le chemin de fer,? 1873, huile sur toile, 93,3 × 111,5 cm, Washington, National Gallery of Art. Tout d’abord, nous pouvons observer les personnages se trouvant au premier plan: une dame parfaitement vêtue, coquette, qui tient compagnie à une jeune fille se trouvant à sa gauche. Ces deux personnages ne sont pas issus de l’imagination de Manet: la femme, à gauche, serait Victorine Meurent. Modèle favori de Manet, il s’agit de l’une des dernières fois où elle pose pour lui (la dernière fois étant po...
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« eux. Pourta nt, il tr a va ille dir e cte m ent su r le motif et à le ur man iè re co m m e le mon tr e n t, entr e autr e s, le s o euvre s ​Arg ente u il ​et ​En b a te au ​ ( r é alis é es lo rs d e s o n s é jo ur c h ez M onet) . L’o euvre que nous étu dio ns s’in tit u le ​Le ch e m in de fe r, elle est ré alis é e en 1873 . Au pre m ie r abord , elle est déro uta nte ta nt par ce tte fe m me au pre m ie r pla n fix a nt le sp ecta te ur, que par le déco r pro sa ïq ue envir o nnan t : la gare Sain t- L a za re , la je une fille , la grille , la fu m ée … Cette oeuvre appara ît co m m e un e co m bin ais o n des “im pre ssio ns fu git iv e s” de Manet, déta ils s u btils r e ndant c o m pte d ’u ne r é alit é . Pourq uoi ​É ​douard Manet décid e-t- il de re p ré se nte r une scè ne si tr iv ia le ? Nou s all o ns vo ir en q uoi c e tte o euvre , e n p artic u lie r, r é vè le u ne g ra n de m od ern it é d ans la c a rr iè re d e l’a rtis te . Afin de ré pondre à ce tte questio n, nous étu die ro n s dans un pre m ie r te m ps le s pers o nna ges. Nous ve rro ns ensu it e en quoi le su je t est mod ern e. Dans un dern ie r te m ps, nous analy se ro ns d ava nta ge la te ch n iq ue . Édouard Manet, ​ Le chemin de fer, ​ 1873, huile sur toile, 93,3 × 111,5 cm, Washington, National Gallery of Art.. »

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