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MAURICE RAVEL

Publié le 09/02/2019

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ravel

En 1920, méfiant à l’égard de toute compromission de son art avec les autorités politiques, Ravel refuse la Légion d’honneur que le gouvernement français lui propose. Après la guerre, cet homme profondément discret (on ne sait presque rien de sa vie privée) devient de plus en plus secret. Il quitte Paris en 1921 pour s’installer à une cinquantaine de kilomètres de la capitale, dans le petit village de Monfort-l’Amaury II continue de voyager pour des tournées de concerts, en tant que chef d’orchestre ou pianiste. Ces activités ralentissent la composition de son opéra: il a mis quatre ans pour créer TEnfant et les Sortilèges, de 1920 à la fin de 1924. Cette œuvre n’est représen

 

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tée à l’opéra de Monte-Carlo qu’en 1925. Cette merveilleuse fantaisie lyrique, inspirée d’un texte de Colette, est dédiée à l’enfance qui se pare, aux yeux de Ravel, d’une magie particulière. Elle remporte un succès considérable, mais soulève de déconcertantes controverses. Le personnage principal est un enfant gâté, destructeur et cruel, dont les outrages provoquent une révolte parmi les meubles et les objets de sa chambre. Lorsqu’il court dans le jardin, arbres et animaux le rejettent à leur tour; le pardon ne lui vient qu’après avoir sauvé la vie d’un écureuil blessé. Ravel crée dans cette œuvre une éblouissante variété de

 L’œuvre de Ravel fait désormais partie du patrimoine mondial. Souvent les patineurs dansent sur le thème du Boléro, comme ici les Britanniques Torvil et Dean, lors des Jeux olympiques d’hiver de Sarajevo, en 1984.

 

Très bon pianiste, Maurice Ravel n'était cependant pas le plus fidèle interprète de ses œuvres. Il estimait que, pour avoir écrit lui-même ces pièces, il avait le droit de ne pas s’astreindre à la rigueur qu’il attendait de la part de ses interprètes.

 

sonorités destinées à identifier les différents objets chantants ou dansants qui l’animent.

 

La création du Boléro

 

Désormais compositeur de réputation internationale, Ravel est invité en 1928 à faire une tournée de quatre mois aux Etats-Unis et au Canada. À son retour, il commence à écrire des musiques pour ballets commandées par la célèbre danseuse Ida Rubinstein. Des complications légales empêchent Ravel d’accomplir son dessein original - une adaptation des œuvres pour piano du compositeur espagnol Isaac Albéniz (1860-1909). Il crée donc le Boléro, en suivant la structure des danses traditionnelles espagnoles. Formé d’un unique crescendo graduel d’une durée de dix-sept minutes et reprenant le même thème de manière hypno

ravel

« Maurice Ravel d'avoir été jugé inapte au service dans l'armée, il réussit malgré tout à obtenir un emploi de chauf­ feur de camion sur le front.

Il est cependant réfor­ mé en 1916, après avoir attrapé la dysenterie.

Le traumatisme de la guerre et la mort de sa mère l'affectent profondément.

En 1919, il exprime ces douloureuses expériences dans le Tombeau de Couperin, une suite pour piano de six piès:es, chacune dédiée à un ami tué à la guerre.

A la mort de Claude Debussy, le plus grand composi­ teur de la génération précédente, Maurice Ravel devient le maître incontesté du monde musical français de l'époque.

Un homme secret En 1920, méfiant à l'égard de toute compromis­ sion de son art avec les autorités politiques, Ravel refuse la Légion d'honneur que le gouvernement français lui propose.

Après la guerre, cet homme profondément discret (on ne sait presque rien de sa vie privée) devient de plus en plus secret.

Il quitte Paris en 1921 pour s'installer à une cin­ quantaine de kilomètres de la capitale, dans le petit village de Monfort-l'Amaury.

Il continue de voyager pour des tournées de concerts, en tant que chef d'orchestre ou pianiste.

Ces activités ralentissent la composition de son opéra: il a mis quatre ans pour créer l'Enfant et les Sortilèges, de 1920 à la fin de 1924.

Cette œuvre n'est représen- tée à l'opéra de Monte-Carlo qu'en 1925.

Cette merveilleuse fantaisie lyrique, inspirée d'un texte de Colette, est dédiée à l'enfance qui se pare, aux yeux de Ravel, d'une magie particulière.

Elle rem­ porte un succès considérable, mais soulève de déconcertantes controverses.

Le personnage principal est un enfant gâté, destructeur et cruel, dont les outrages provoquent une révolte parmi les meubles et les objets de sa chambre.

Lorsqu'il court dans le jardin, arbres et animaux le rejet­ tent à leur tour; le pardon ne lui vient qu'après avoir sauvé la vie d'un écureuil blessé.

Ravel crée dans cette œuvre une éblouissante variété de 8.

!!? iS 0 u.__ ____ _ ! L'œuvre de Ravel fait désormais partie du A patrimoine mondial.

Souvent tes patineurs dansent sur te thème du Boléro, comme ici tes Britanniques Torvil et Dean, tors des Jeux olympiques d'hiver de Sarajevo, en 1984.

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Très bon pianiste, Maurice Ravel n'était cependant pas te plus fidèle interprète de ses œuvres.

Il estimait que, pour avoir écrit lui-même ces pièces, il avait te droit de ne pas s'astreindre à ta rigueur qu'il attendait de ta part de ses interprètes.

sonorités destinées à identifier les différents objets chantants ou dansants qui l'animent.

La création du Boléro Désormais compositeur de réputation interna­ tionale, Ravel est invité en 1928 à faire une tour­ née de quatre mois aux États-Unis et au Cana­ da.

À son retour, il commence à écrire des musiques pour ballets commandées par la célèbre danseuse Ida Rubinstein.

Des compli­ cations légales empêchent Ravel d'accomplir son dessein original -une adaptation des œuvres pour piano du compositeur espagnol Isaac Albéniz (1860--!909).

11 crée donc le Bolé­ ro, en suivant la structure des danses tradition­ nelles espagnoles.

Formé d'un unique crescen­ do graduel d'une durée de dix-sept minutes et reprenant le même thème de manière hypno- tique, le Boléro est une extraordinaire leçon de virtuosité orchestrale.

Ravel l'admet, ajoutant avec son ironie habituelle: "Malheureusement, il ne comporte aucune musique!» L'étonnante popularité de cette œuvre dans le monde entier ne s'est jamais démentie.

En 1930-1931, Ravel travaille à deux concertos pour piano.

L'un, en sol majeur, se distingue par un mouvement lent qui est considéré comme une merveilleuse évo­ cation de l'esprit français.

L'autre, en ré majeur, est plus sombre, plus puissant mais, étonnante innovation, il est conçu pour n'être joué que de la main gauche.

Ravel l'avait composé pour le pianiste autrichien Paul Wittgenstein, qui avait perdu son bras droit pendant la guerre.

Cette anecdote illustre la générosité et la virtuosité technique du compositeur .

La dernière œuvre importante de Ravel, pour piano et voix, est Don Quichotte à Dul cinée (1933), qui trouve son origine dans un projet de film sur le célèbre héros de Cervantès.

Ravel en achève difficilement l'orchestration définitive, car sa santé se détériore rapidement.

Il souffre d'une maladie dégénérative du cerv eau, dont le proces­ sus fut probablement accéléré lors d'un accident de voiture, en 1932.

Il est très vite incapable de parler.

La nature exacte de sa maladie reste un mystère: lors de l'ultime intervention chirurgica­ le, les médecins ne lui décou vrent aucune tumeur au cerveau.

Cette opération ayant échoué, il meurt le 28 décembre 1937 à Paris.. »

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