Devoir de Philosophie

MENNA A LA PECHE

Publié le 14/09/2014

Extrait du document

Presque toutes les couleurs utilisées par les Égyptiens sont d'origine minérale. Aussi, lorsque le pigment n'a pas complètement disparu, il conserve un éclat étonnant.

Ainsi, le blanc est obtenu à partir de la chaux et du gypse; le vert, du cuivre; le rouge et le brun, d'oxydes de fer...

Pour former des pains de couleur, les Égyptiens mélangent les pigments en poudre avec de la gomme. C'est sous cette forme que la peinture parvient aux artistes. Avant de l'utiliser, ceux-ci ajoutent un liant gélatine, gomme ou oeuf, et délaient le tout dans de l'eau (technique a tem­pera). Les Égyptiens ne pratiquent pas la fresque, procédé qui consiste à peindre sur un enduit frais.

Pour étaler les couleurs, les peintres emploient des brosses formées de fibres végétales telles que les tiges de palmier. Un vernis à base de résine ou de cire recouvre parfois les peintures.

« Menna à la pêche (détail de la fresque de la tombe de Menna) .

En haut : le chat s'approchant des nids.

En bas : les poissons harponnés.

leurs caractères principaux ainsi que toutes leurs dimensions , longueur, largeur et épais­ seu r.

C'est pourquoi il a combiné les points de vue.

Ainsi, Menna est représenté avec le visage de profil, les épaules et la poitrine de face, le bassin de trois quarts, les jambes et les pieds de profil.

Les oiseaux sont de profil , mais leur queue est de face.

De la même manière , lorsque des personnages sont ali­ gnés et que seul le premier de la file est visible pour le spectateur, l'artiste a décalé chaque individu horizontalement de façon que tous soient apparents.

L'auteur de Menna à la pêche ne s'est pas non plus préoccupé d'établir une échelle cohérente entre Menna, le bateau, les oiseaux, le chat, les poissons, le crocodile.

La réalité, en cette matière , importe peu : l'essentiel est qu'on saisisse le sens de ce qui est figuré .

Précisément, la taille dom inante de Menna et celle de son épouse indiquent que ce sont les personnages principaux.

Le génie de l'artiste Une fois le dessin totalement achevé, le peintre est passé à la couleur.

Il a appliqué celle -ci en de grandes zones à la teinte uni­ forme, sans se soucier de rendre les effets d'ombre et de lumière .

En revanche, il a tra- Mieux que la peinture, le relief Une technique plus durable.

Pour décore r les monuments desti­ nés à durer perpét uelleme nt, le s Égyptiens préfèrent à la peinture le relief , beaucoup plus résistant.

C'est pourquoi les temples ne comportent que des reliefs.

Et, si cer taines tombes , notamment celles de la nécropole t hébaine , ignorent les reliefs au profit des peintures, c'est q ue le ca lcaire dans lequel elles sont creusées ne se prêta it pas à la scu lptur e.

Le re li ef est également util isé, de préférence à la peinture , pour graver les stèles en pier re, funéraires ou royales.

Dans le creux ou en champlevé.

Les scu lpteurs interviennent ap rès que les scènes ont été dessinées.

Pour le reli ef dans le creux, généra- 1 e me nt destiné aux pa rties des monuments exposées à la lumière du jour, ils taillent la pierre à l'inté­ rieur des contours : pe rs onnages , animaux, etc.

Pour le relief dit «en champlevé», r éservé en princ i pe à l'i n térieur des éd ific es, ils incisent la pierre à l'extérieur et non à l'int é rieur de s contours.

Pa s de reli ef sans peintur e.

La peinture intervient en dernie r lieu, comme une décoration très appré­ ciée.

Une fois p oli , dans ce cas, le re lief est recouvert d 'un mince enduit de plâtre et peint.

Nous n'en avons que très rareme nt conscience, car les pigments ont le pl us souvent disparu.

Avec la pein­ ture sont ainsi visibles en creux à la surface d'un mur de nombr eux détai ls, des vête ments , des bijo ux, que le scu lpteur ne grave pas.

De cette fructueuse collaboratio n entre sculpteurs et pei ntr es naissent ainsi les chefs-d'ce uvr e de l'art égyptien.

duit savamment la transparence des vête­ ments.

Ains i la chemise et le pagne long de Menna sont plus foncés à l'endro it où ils recouvrent directement la chair qu'au-dessus du pagne court.

L'artiste , limité de bien des façons, a déployé tout son talent dans l'exécution du dessin et de la peinture, mais il a surtout fait montre d'un sens remarquable de l'observation .

Sa peinture du monde anima l, avec l'in troduc­ tion de notes touchantes ou réalistes comme les nids d'oiseaux a ttirant les prédateurs ou le crocodile dévorant un poisson, est peut -être la marque pro pre de son talent.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles