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MICHAEL PACHER

Publié le 16/04/2012

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vers 1430- 1498

MICHAEL PACHER est né à Neustift, près de Brixen, à une date que les recherches n'ont pas encore permis de déterminer mais qui, selon toutes probabilités, doit remonter aux environs de 1430; on trouve les premières traces de son établissement à Bruneck vers l'année 1465, et il est mort en 1498.

« Par le même effet d'assimilation, l'impétuosité de ses interprétations ne s'arrêtait pas à craindre un visage trop caractérisé, ni une attitude corporelle trop accusée, ni une opposition trop rude, pas plus qu'elle n'hésitait à construire sur une ligne maîtresse trop particulière, ni à choisir un axe trop visiblement prémédité, ni à forcer trop nettement une ombre portée; et enfin, il n'utilisait pas son espace imaginaire pour y disposer ses groupes de figures selon un ordre placide et dispersé, il l'assortissait au contraire directement à la scène figurée comme une consé­ quence qu'il en aurait tirée.

SANS doute, par delà cet univers particulier que l'art de Pacher nous restitue avec une pléni­ tude sans défaillance, se reflète sans cesse, également, quelque chose d'une conscience ouverte à la Renaissance et à sa nouvelle conception du monde, telle qu'elle se trouvait à la source de toutes les expressions artistiques que Pacher avait vues en Italie dans sa jeunesse.

Et de même qu'alors la liberté conquise et largement utilisée de la vision avait ouvert aux facultés humaines un pouvoir de perception et de connaissance nouveau et plus profond, de même, les procédés de perspective que Pacher avait étudiés avec empressement, et qu'il utilisa toujours d'une manière conséquente mais libre et toujours appropriée à ses desseins personnels, furent-ils ce qui lui permit cet élargissement extraordinaire et sans précédent de l'espace et aussi cette quasi stupéfiante richesse de composition qui frappent d'étonnement au spectacle de chacune de ses œuvres.

Une très haute tenue, marquée vraiment de distinction et de noblesse, facilita l'accord au gothique de toutes les particularités pour constituer admirablement cette unitas in pluralitate que le savant évêque contemporain de Pacher, Nicolas Cusanus, considérait comme le premier principe d'ordre de toute existence.

On peut tenir pour certain que cette tenue renouvelée fut également, en définitive, le principe caractéristique du chef-d'œuvre que Pacher a créé dans l'art du retable, car il se trouve que (gothique et Renaissance y étant confondus), l'architecture, la plastique et la peinture s'y harmonisent en un tout d'une perfection unique.

VINZENZ OBERHAMMER Professeur d'histoire de l'art à l'Université Conservateur au Muswm Ferdinandeum Innsbruck. »

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