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Miquel Barcelo : le retour au désert

Publié le 03/12/2018

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En témoignent les trois expositions proposées à Paris quelque dix ans plus tard. Aquarelles puisées dans l'eau boueuse d'un fleuve, visage entraperçu d'une jeune fille, papiers rongés par les insectes, taches, calligraphies irréelles : les « Impressions d'Afrique » réunies au Centre Georges-Pompidou ne représentent qu'un aperçu des quelque trois mille notes, objets ou esquisses amassés par le peintre au Mali, où il vit désormais une partie de l'année, partageant le reste de son temps entre Paris et Majorque. « L'organique et la bestialité ont toujours rempli mes tableaux, confie Miquel Barcelo à Télérama. Là-bas, chez moi, à Majorque, on saigne aussi les animaux pour faire la cuisine. Ajors, dans mes soupes de peinture, il y a toujours ces images de sang, ce rapport impulsif - mais construit -entre la matière et l'image. » 

Le peintre espagnol Miquel Barcelo est devenu, en quelques années, le représentant le plus éminent de la « jeune peinture ». Agé de 40 ans, cet artiste, qui vit une bonne partie de l'année au Mali, se veut toujours nomade.

 

Courtisé par les écrivains et les intellectuels, il a reçu à Paris, en 1996, un triple hommage : une exposition de vingt-trois peintures et de sculptures à la Galerie du Jeu de paume, un choix de gravures à la Galerie Lucie Weill-Seligmann, et un ensemble de carnets, croquis, esquisses

 

rassemblés sous le titre « Impressions d'Afrique 1988-1995 »,

 

au Centre Georges-Pompidou.

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