Musique dans la cité

Treize ans séparent le lancement officiel en 1982 du projet de la Cité de la musique de l'inauguration de l'ensemble architectural. Sa réalisation fut difficile. Pourtant, la définition du lieu, suffisamment floue au départ, ne soulève aucune protestation : créer un « Beaubourg de la musique » où seraient réunies, outre le Conservatoire national supérieur de musique et de danse et son musée, trois salles de concert, dont une de 2 700 places. Des coupes budgétaires interviennent dès 1984, si bien que l’idée de la grande salle est abandonnée. En 1985, Christian de Portzamparc remporte le concours et présente son projet : deux bâtiments séparés, côté ouest, l'immeuble du Conservatoire, côté est, un ensemble hétérogène, constitué principalement d’un auditorium et d’un musée de la musique et des instruments. Remise en cause en 1986, l'existence de la Cité de la musique est finalement préservée, sans doute grâce à des interventions extérieures, telle celle de Pierre Boulez.

Après le Conservatoire national supérieur en 1990, la Cité de la musique, qui constituait l'un des derniers « Grands Travaux » engagés par François Mitterrand, a été inaugurée le 12 janvier 1995. Inscrite dans le plan d'aménagement du parc de la Villette, à Paris, sa réalisation concrétise un projet architectural original et recouvre un enjeu culturel de grande ampleur, où le mot « cité » a autant d'importance que le mot « musique », et qui ambitionne de mettre à la disposition du citoyen toutes les richesses de Part musical.