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Néo-classicisme et romantisme

Publié le 22/05/2012

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Les survivants les moins faibles se ruent vers l'avant du radeau avec une joie quasi hystérique. Le vieillard, à gauche, a perdu tout espoir et peut-être tout désir d'être sauvé et laisse retomber la main en tm geste de protection sur le corps de son fils. Les naufragés n'ont plus assez de force pour enlever les cadavres, dont un traîne à demi dans les vagues, à droite. Les conservateurs condamnèrent le Radeau de la Méduse; pourtant, cette peinture ne s'éloigne pas de la technique traditionnelle : le ton prédominant est le bnm; les grandes dimensions de l'oeuvre sont conformes aux normes de l'époque; l'importance accordée au dessin et l'amour académique de la figure humaine, surtout le nu, sont toujours présents, quoique le contraste entre la lumière et l'ombre soit plus dramatique que chez les néoclassiques. C'est cependant dans ses portraits que Géricault affirmera le plus nettement l'esprit romantique de sa génération...

« signification politique et sociale qui aboutira à la Révolution.

On oppose Versailles, son luxe baroque et dissolu, à la sobriété sévère d'un art accordé à la vérité et à la nature.

D'autre part, les travaux des Encyclopédistes avaient fait ap­ par:ûtre la thèse de la relativité des races, des goûts, des vérités.

Ayant exhumé le passé gréco­ romain, on en vint à s'intéresser à un autre passé plus obscur, celui qui plongeait dans les racines barbares, celtiques ou germaniques.

Le romantisme s'élabore; l'Europe septentrio­ nale et germanique reprend con­ sistance et valeur; bientôt, le Moyen Age gothique apparaît comme l'expression même de la nature, donc de la vérité.

L'église gothique est une transposition architecturale de la forêt.

La Nature et le naturel deviennent des règles de vie : ainsi naît le culte du paysage, mais aussi le culte du moi.

Car dans l'homme, ce qu'il importe de dégager, ce n'est pas la raison mais bien sa nature singulière, ce qui lui appartient en propre, c'est-à­ dire sa sensibilité, son intuition, voire son inconscient.

Ainsi, au seuil du dix-neu­ vième siècle, l'art devient lan­ gage de l'âme.

Le néo-classicisme d'inspira­ tion romaine apparaît pour la Le cabinet chinoif de l'impératrice Marie-Thérèse, au palaif de Schôiz­ brunn {I744-I7JO).

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première fois dans la Madeleine (r8o6-42) de Barthélemy Vi­ gnon, destinée à l'origine à commémorer les victoires de Napoléon 124 • Cet édifice nous donne une idée exacte de Faspect extérieur d'un temple romain, dont tous les principes sont fidèlement repris.

n est construit sur un soubassement, avec des marches sur le devant.

Une colonnade l'entoure, supportant un entablement continu et des frontons qui terminent le toit à faible pente.

L'ordre corinthien est purement classique; aussi la Madeleine est-elle d'un acadé­ misme froid et précis.

Ce qui est plus grave, il n'existe aucune continuité lo­ gique ou esthétique entre l' exté­ rieur et l'intérieur du bâtiment.

Le Parthénon, le Panthéon de Rome, les cathédrales romanes et gothiques traduisent par leurs formes extérieures les principales divisions intérieures.

Le visiteur s'attend donc à trouver une seule pièce, la cella, dans le Parthénon, la surélévation de la coupole dans le Panthéon, des nefs, un transept, une abside et des absi­ dioles dans les cathédrales médié­ vales, et les y trouve effective­ ment.

Rien de pareil dans la. »

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