PASSERELLE D'ARGENTEUIL DE SYSLEY

« PASSERELLE D'ARGENTEUIL 1872 Peintre français Analyse .._, Le tableau, qui représente un des nombreux motifs inspirés par la plaisant e bourgade des bords de Seine (aucune usine n'y avait encore été édifiée) , té moigne d 'une des p ér iod es les plus heureuses de la production de Sisley.

La profon­ deur obtenue par le biais du pont qui trave rse la composition en diagonale , le mouv e ment des nuages, la réflexion de la lumière à la surface de l'eau sont traduit s avec cette apparente facilité qui a fait dire des impressionnistes qu 'ils «peignaient comme l'oiseau chante ».

Le thème est effectivement traité avec une libert é et une assurance telles que nous nou s trouvon s réelle­ ment devant une « impression » suggérée par l 'observation de la nature.

Toutefoi s la « faci­ lité» et le naturel n'excluent ni la construction , ni la technique.

Nous évoquions la diagonale du pont : celui-ci nous emmène en profondeur vers l'autre rive de la Seine.

Le ciel, ensuite , prend le relais, et la succession des nuages nou s entraîne jusqu ' aux collines lointaine s.

Mais éco utons Sis­ ley lui-même : «C'est le ciel qui doit être le moyen.

Le ciel ne peut pas n'être qu 'un fond.

Il - XIXe siècle Impre ssionnisme Huile sur toile 39 x 60 cm contribue au contraire non seulement à donner de la profondeur par ses plans (car le ciel a des plan s comme les terrains) , il donne a ussi le mouvement par sa forme, par son arrangement en rapport avec l'effet ou l a composition du tableau.

» L'œuvre C Cette œuvre a fait partie de la donation Moreau-N élaton au Louvr e (1906).

Expos ée dans un premier temps au musée des Arts décoratifs, elle fut exposée au musée du Jeu de Paume dès 1947.

Depuis 1986, elle figure aux cimais es du musée d'Orsay où de nombreuses autres œuvres de Sisley sont conservées.

Rue de la Chaussée à Argenteuil , Le Canal Saint-Martin , L'Ile Saint-Denis , Le Re pos au bord du ruisseau , Lisière de bo is, entre autres , dat ent de la même année.

La pé riode d'Arg enteuil • Entre 1872 et 1877 Sisley qui , dès 1871, du jour.

Sisley avait rencontré Monet, R enoir , et habita à Louveciennes , retrouvait régulièrement Bazille à l'atelier de Gleizes et avait pris l'habi- à Argenteuil ses amis Renoir , Monet et Caille- tude d'aller avec ses amis peindre en p lein air botte.

L'attrait principal de cette bourgade où se dans la forêt de Fontainebleau .

C 'est ainsi qu 'i l retrouvaient les plaisanciers était de se trouver fut un des premiers membres du groupe impres- sur les bords de Seine; les peintres aimaient y sionniste et qu'il participa à leur premiè re mani- contempler le ballet ininterrompu des voiliers.

festation commune, l'exposition de 1874 boule- Sisley faisait face alors à de sérieux problème s vard des Capucine s, où il exposa cinq paysages.

Il financiers dus à la faillite et à la mort de son père.

participera aux expositions du groupe jusqu'en Mais ses soucis ne le détournèrent pas de sa 1882.

En 1873, Armand Silvestre disait da ns son vocation et de son objectif qui le portait dans ces introduction au catalogue de l'expositio n que lui années à se concentrer sur un sujet vu sous des consacrait la galerie Durand-Rue! : «Il est le plus aspects différents selon les saisons et les heures harmonieux et Je plus timide ».

Du même peintre : PICTO 793 à 796 Photo Giraudon, Paris © Nardini Editore.

1991 .

VPC Larous se-Laffont pour l'édition française .

1991 .

R1-06-26. »