Paul GAUGUIN : HINA TEFATOU

Très sensible aux légendes maories et à la poésie symboliste qui en émane, Gauguin, malgré des difficultés d'argent qui ne s'arrangeront jamais, a pris encore une fois le pinceau, avant de repartir pour un dernier voyage en France.

A Tahiti, Gauguin est toujours dans une misè¬re noire. Sa femme a réussi à vendre quelques petites toiles de lui au Danemark, mais elle a besoin de cet argent pour nourrir ses cinq enfants. Heureusement, Daniel de Monfreid, l'ami fidèle, est toujours un interlocuteur atten¬tif, à qui Gauguin écrit régulièrement. En mars 1893, le peintre lui annonce une heureuse nouvelle: «Je vais bientôt être père à nou¬veau en Océanie — Nom de nom ! il faut donc que je sème partout. Il est vrai qu'ici il n'y a pas de mol, les enfants sont bien reçus et retenus d'avance par tous les parents. C'est à qui sera papa et maman nourriciers. Car vous savez qu'ô Tahiti le plus beau cadeau qu'on puisse faire, c'est un enfant. Donc je ne suis pas inquiet sur le sort de celui-là.«