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PERREAL, Jean, dit Jean de Paris

Publié le 14/05/2012

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Peintre en titre des rois Charles VIII, Louis XII et François Ier, il est renommé de son temps et redevient célèbre au XIXe siècle. Ses œuvres, essentiellement des portraits, révèlent un talent plus modeste que ne laissait supposer sa réputation.

 

« rieux de nature et désireux d'al­ ler étudier de plus près l'art de la Renaissance italienne, il profite des campagnes mili­ taires pour suivre Charles VIII à Naples en 1494, puis Louis XII en 1502 et en 1509 .

C'est lors de son deuxième voyage dans la Péninsule qu'il est l'un des premiers artistes français à rencontrer le plus grand génie de la Renaissance , Léonard de Vinci, dont on ignore encore qu'il va finir sa vie en France, invité par François 1"'.

Leurs conversations et leurs échan­ ges de vues sont relatés dans ses carnets par le maître ita­ lien , qui note même avoir appris de Perreal la technique ON MYSTÉRIEUX PORTRAIT DE LOUIS XII Depuis le règne d'Henry VIII et un inventaire datant de 1543, un portrait de Louis Xli attribué à Jean Perreal figure parmi les collections de la Couronne anglaise.

En 1514, le peintre s'est rendu outre-Manche pour y faire le portrait de Marie, la sœur du roi d'Angleterre.

Ce voyage lui ayant été ordonné par Louis Xli, a-t-il été par ailleurs chargé de remettre au souverain anglais le portrait du roi de France ? Quoi qu'il en soit, il pourrait fort bien avoir peint ce tableau.

Pourtant, cette œuvre, décevante par une facture trop appliquée, un réalisme minutieux, sans grand raffinement ni sensibilité, se révèle peu digne du peintre français le plus talentueux de sa génération.

Si bien que cette attribution ancienne a été contestée et que certains historiens d'art pensent que ce portrait de Louis Xli pourrait être une copie effectuée d'après un dessin de Perreal.

du dessin aux trois crayons - sanguine, pierre noire et craie blanche -, qui connaîtra une immense vogue en France au XVI• siècle .

En contrepartie , il a promis au Français de lui donner la« mesure du soleil ».

Le nez de Charles VIII De jean Perreal, réputé comme étant le plus grand peintre de son temps , il reste très peu d'œuv res identifiables avec certitude .

L'artiste semble s'être principalement consa­ cré à la miniature .

L'une de ses œuvres, illustrant le Dial ogue d e l'alcfrimist e, publié en 1516 par le poète jean de Meung et conservé à la Bibliothèque nationale à Paris, porte sa si­ gnature anagrammatique, qui n'a été identifiée qu 'en 196 3 par l 'historien d'art Charles Sterling .

Non seulement ce mystérieux paraphe témoigne de l'esprit curieux de l 'artiste, mais il permet en outre de lui attribuer avec certitude trois portraits en miniature, ceux de Charles VIII et d 'An ne de Bre ­ tagne , exécutés vers 1495 et conservés à la Bibliothèque nationale, et celui du poète Pierre Sala, figurant dans les collections du British Museum à Londres.

Pierre Sala, littéra ­ teur et écuyer de Charles VIII, est aussi l'a mi intime de Per­ real , et son portrait illustre singulièrement un recueil de poèmes d'amour écrits par l'artiste lui -même.

On connaît par ailleurs trois représentations de Louis XII , deu x dessins et une miniature très détaillée, montrant le roi agenouillé devant un autel.

Dan s tous ces portraits , Per­ real se révèle un maître du na­ turalisme, ne cédant à aucune complaisance, quel que soit son modèle.

C'est ainsi qu 'il ne se gêne pas pour représen­ ter sans artifice le nez gro- EDITIONS ATLAS tesque de Charles VIII , tout en donnant au visage un modelé très se nsible .

Son illu stration de la Complain­ te d e nature à /'alcfrimist e errant, long poème alchimique de sa composition conservé au mu­ sée Marmottan à Paris , est sa dernière œuvre connue .

Datée de 1516 , elle laisse transpa­ raître une forte influence de la mode itali enne .

Malgré un réa­ lisme encore bien présent, Perreal y cède aux ornementa­ tions gracieuses, et son style s'en ressent.

A partir de cette date et jus­ qu ' à sa mort, vers 1530 , il sem­ ble que l'artiste , pourtant tou­ jours valet de chambre et peintre de François f• ', ait véc u en retrait et ne se soit plus guère cons acré à son travail.

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