POÈMES SYMPHONIQUES de Saint-Saëns

Quatre compositions pour orchestre de Camille Saint-Saëns (1835-1921) : le Rouet d’Omphale (1872), Phaéton (1873), la Danse ma. cabre (1875) et la Jeunesse d'Hereule (1877). A propos du Rouet d’Omphale,, Saint-Saëns signale lui-même au début de sa partition : « Le sujet de ce poème symphonique est la séduction féminine, la lutte triomphante de la faiblesse contre la force. Le rouet n’est qu’un prétexte choisi seulement au point de vue du rythme et de l’allure générale du morceau. Les personnes que la recherche des détails pourrait intéresser y verront tour à tour Hercule gémissant dans des liens qu’il ne peut briser, et Omphale raillant les vains efforts du héros ». Le poème débute par un « andan-tino ». Le motif du rouet, exposé par les premiers violons et les flûtes, s’accélère, devient insistant avec son rythme obsédant. Puis intervient le thème d’Omphale ; la mélodie se fait voluptueuse, insinuante, ironique : la reine de Lydie, sûre de son pouvoir sur le héros, joue pour lui de toutes les ressources de sa séduction. Soudain lui fait écho, aux cuivres, la voix d’Hereule : puissante, carrée, la mélodie symbolise la révolte du héros -cependant que le thème du rouet reparaît, dominateur. Dompté par son désir, Hercule cède enfin en grondant :