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PONT SUR LA MARNE À CRÉTEIL DE CÉZANNE

Publié le 01/09/2012

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La composition est dominée par la Marne que franchit , en arrièreplan, un pont. Celui-ci est en partie caché par le bouquet d'arbres qui occupe le bord gauche du tableau. L'eau du fleuve reflète les maisons et les arbres qui se détachent sur le ciel nuageux...

« PO NT SU R LA MARNE À CRÉTEIL V ers 1 888 Peintre fran çai s Anal ys e ....., Ce superbe paysage du Pont sur la Marne à Créteil pousse la peinture figurative jusqu'à ses dernières limites et met en lumière la technique constructive de Cézanne.

La composition est dominée par la Marne que franchit, en arrière­ plan, un pont.

Celui-ci est en partie caché par le bouquet d'arbres qui occupe le bord gauche du tableau.

L'eau du fleuve reflète les maisons et les arbres qui se détachent sur le ciel nuageux.

L'émerveillement naît devant l'harmonie et la fraîcheur de ce paysage traité dans la gamme prédominante des verts.

Cézanne utilise chaque nuance de couleur comme un morceau de mosaï­ que ou un fil de tapisserie qui se noue dans la trame suivant un savant projet.

Cézanne était très lent dans l'élaboration de ses toiles ; les œuvres attendaient parfois de longs jours, sur le chevalet de l'atelier d' Aix, avant d'être retravaillées par­ fois à plusieurs reprises.

La densité de couleur de chaque coup de pinceau varie en tenant compte des touches adjacentes et de la matière de l'objet représenté.

XIxe siècle Huile sur toile 71 x 90 cm L' œu vre C D e novembre à décembre 1895 , le tableau fut exposé dans la galerie d'Ambrois e Vollard qui , après la mort de Tangu y, était devenu le principal ache­ teur de C ézanne.

Ce pay sage n e pou vait échapper à l ' attention du collectionn eur russe Ivan Abraham Moro zov qui , à Paris , fréquentait assidûment la gal erie de Vollard .

A v ant 1918 , dé jà, Morozov, en amateur éclairé , pensait offrir sa collection à la ville , mais il fut devancé par la nationalisation des collections privées lors de la Révolution d 'Octobre.

Dès 1923, le tableau appartient au Musée national qui , en 1937, prendra le nom de musée national des Arts décoratifs et ensuite celui de musée Pouchkine.

Le s pe intre s es tim és par Cézanne + Le recueil que l' ami de Cézanne , Émile Bernard , publie en 1912 , Souvenirs et lettres de Paul Cézanne , nous informe précieusement sur les goûts du maître d'Aix.

Dans son atelier, il conservait une photo des Romains de la déca­ dence de Thomas Couture à laquelle il tenait beaucoup.

Cette grande toile, exposée aujour­ d'hui au musée d'Orsay , se trouvait alors au Louvre.

Maître de Manet, Couture, aux yeux de Cézanne , avait prouvé sa compréhension des maîtres vénitiens que lui-même admirait profon­ dément.

Ses goûts le portaient plus vers Véro­ nèse que vers Titien , peut-être en raison de l'équilibre de ses grandes compositions et de la liberté qui caractérisait son activité de fresquiste.

Vollard rapporte aussi : «Chaque fois que je pense à Cézanne , je revois cet atelier où des reproductions piquées au mur attestaient l'amour que le peintre avait pour les anciens : Luca Signo­ relli, le Greco, le Tintoret , Titien et plus près de nous Delacroix , Courbet pour arriver à Forain ...

Pauvres images d'un sou mais qui suffisent à l'ar­ tiste qui se recrée l'ambiance des musées.

» Mais dans ses lettres aux jeunes peintres qu 'é­ taient Charles Camoin et Émile Bernard, Cézanne répète : « Couture disait à ses élèves : "Allez au Louvre ".

Mais après avoir vu les grands maîtres qui y reposent , il faut se hâter d' en sortir et vivifier en soi , au contact de la nature, les instincts , les sensations qui résident en nous.

» Du même peintre : PIC TO 775 à 792 Pho to Giraudon .

© Nard ini Edit or e.

199 3.

V PC Larousse -Laffont pour l'édition f r anç aise 1993 19-28. »

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