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PORTRAIT DE LA COMTESSE MAHONY DE Subleyras

Publié le 14/07/2012

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La toile appartenait en 1785 à la princesse Cecilia Giustiniani - la fille de la comtesse Mahony -, qui résidait alors à Rome. L'oeuvre rejoignit ensuite la collection Durazzo-Pallavicini Negrotto-Combiaso, ...

« POKfRAIT DE lA COMTESSE MAHONY Ve rs 1740 Peintre français Analyse • Un simple regard suffit pour comprendre que le modèle appartient à une classe sociale éle­ vée.

Le caractère recherché de la mise et la pré­ sence du King Charles, le petit chien installé sur les genoux de la jeune femme, sont en effet des indices parlants : il est probable en effet qu'un tel animal fréquentait davantage les salons des fam il­ les aristocratiques que les intérieurs modestes ...

La coiffure, magnifiquement exécutée et conf orme à la mode de l'époque -la vogue était alors aux cheveux bouclés et poudrés, à la manière d'une perruque parfaite -rappelle éga­ lement le rang du modèle.

Très décolleté sur le sein, l'élégant déshabillé blanc rosé contraste avec le ton sombre de la jupe vert émeraude, tra­ versée d'éclats presque bleu lapis-lazuli, comme en écho à la pesante tenture tombant derrière la comtesse.

Très précis lui aussi, le mouvement des mains de la jeune femme est extrêmement savant et recherché : le modèle enserre mollement de sa main droite le petit corps du chien et froisse, de la gauche, un nœud de soie en le portant à son sein.

Le gracieux bracelet de perles et le bras doré du fauteuil -un meuble visiblement imposant - renforcent encore le caractère aristocratique du personnage .

Le modèle n'est autre, en effet, que lady Anne Clifford (1715-1793), fille du comte Thomas Clif­ ford de Chudleigh et première femme du comte xvm e siècle Huile sur toile 100 x 79,5 cm ----..

James Joseph O'Mahoney, dit « Mahony », lieu­ tenant général du roi de Naples Charles VIII.

Tout l'art de Subleyras est d'avoir su rendre ici la psy chologie du modèle tout en multipliant les détails extérieurs relatifs à la position du person­ nage.

Il a brossé le portrait d'une femme au caractère compassé et calme, dont le regard décidé et sûr révèle une grande sérénité et ne donne prise ni au trouble ni à l'émotion.

L'œuv re C La toile appartenait en 1785 à la princesse Cecilia Giustiniani -la fille de la comtesse Mahon y -, qui résidait alors à Rome.

L'œuvre re joi gnit ensuite la coll ection Durazzo-Pallavicini Negr otto-C ombiaso, conservée au château d'Aren­ zano, près de Gênes.

Présenté en 1979 à la vente du palais Bo"omé à Cesano Maderno, près de Milan, le tableau circula quelques mois sur le marché de l'art avant d'être acheté en 1980 par le musée de Caen.

La toile se rattache par son style à la période romaine du peintre : elle a sans doute été exécutée en juin 1740, alors que le peintre se trouvait dans la capitale italienne et lady Anne à Albano, où elle attendait le comte Mahon y.

La format ion artistique et culturelle de Subleyras + L'essentiel de la formation de Subleyras s'est «Pour mieux progresser en peinture, Subleyras déroulé à Toulouse, dans l'atelier d'Antoine ne négligea aucune des études qui lui étaient Rivalz.

Là, tout en apprenant son art, le peintre nécessaires, quoique souvent délaissées, je veux s'ouvrit à d'autres disciplines.

dire l'histoire sacrée et profane, une connaissance Pietro Pampaloni -un écrivain au style suffisante des sciences pour mieux animer ses toi" recherché -affirme dans sa Vze de 1764 que l'ar-les, étant donné que la seule habileté en dessin, tiste français s'ingéniait à étudier non seulement la seule maîtrise dans la répartition des couleurs ce qu'il aimait mais également tout ce qui pou- ne sont pas des dons suffisants pour former un vait, de manière générale, servir son art; peintre achevé.

» , Du même peintre : PJCTO 506 et 506b Photo Martin Seyve, musée des Beaux-Arts, Caen © Nardini Ed�ore, 1994.

Uriade pour l'éd�ion française.

1994.

---·· 33-23. »

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