PORTRAIT DE MADAME TRUDAINE de DAVID Jacques-Louis

« PORTRAIT DE MADAME TRUDAIN E 1792 Peintre françai s Analyse ..., Ce tableau généralement intitulé Portrait de Mme Trudaine a suscité d'innombrables hypothè­ ses quant à l'identité réelle du, modèle, qu~stion qui n'est pas encore tranchee de nos JOurs.

S'agit-il de Mme Trudaine ...

ou de Mme Chal­ grin? L'on pensa d'abord ql!'il _s :agiss _ait de la fille d~ peintre Carle Vernet, Emiii~, nee en 176 _0, qm avait épousé à 17 ans l'archttecte Chal~nn.

La jeune femme, liée au Club des Jacobms, fut arrêtée et guillotinée le 24 juillet 1794.

E~ ~826, cependant, le titre du tableau fut rectJfi_e en faveur de Louise Micault de Courbeton, nee en 1769, et qui avait épousé Trudaine de Montigny en 1789.

Il faut dire que David, surtout aux débuts de la Révolution, était très lié avec les frères Trudaine.

C'est d'ailleurs le second des frères, Charles-Michel, qui passa commande à l'artiste de la célèbre Mort de Socrate.

Les deux frères périrent sur l'échafaud en 1794.

Sans doute la personne représentée res­ semble-t-elle quelque peu à Carle Vernet dont nous connaissons les traits par un tableau de R.

Lefèvre, aujourd'hui au musée du Louvre, mais le modèle semble quand même bien jeune et au moment où l'œuvre fut peinte, vers 1791-1792, Mme Chalgrin avait déjà plus de trente ans, ce qui semble témoigner en faveur de Mme Trudaine ! Quoi qu 'il en soit, le portrait est magnifique.

Notons l'exceptionnel fond rouge adopté par le peintre.

Le visage un peu maigre, tracé ave~ force, se trouve encore plus mis en valeur, comme dans les portraits de M.

de Joubart et de Mme Pastoret, par le regard directement tourné () Portrait de Mme Pastoret, Art Institute , Chicago (États-Unis).

Huile sur toile 130 x 98 cm vers le spectateur.

On remarqu_era une gran_de affinité entre ce portrait et celm de la marqms _e Pa storet, actuellement à l'Art Institute de Chi­ cago.

Deux femmes victimes des vicissitud~s de !a Révolution française -que leurs portraits tres simples, bien éloignés de la tradition aristocrati­ que, présentent comme des femmes du peuple.

L'œuvre C Terminée ver.s 1792, la toile resta dans l'atelier de David puis dans celui de Gros.

C'est dans l'inventaire du 3 mar.s 1826 qu'il est répertorié comme Portrait de Mme Trudaine.

Il passa ensuite dans la collection d'Horace Vernet , puis dans celle de Paul Delaroche dont la fille , à la mort de son père survenue en 1890, offrit le tableau au musée du Louvre où il se trouve aujourd'hui.

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