Postimpressionnisme

« Les Postimpressionnistes Après les impressionnistes, qui avaient ins tauré le règne de la lumière , les deux dernières dé cennies du XIr siècle ou vrent la porte à la modernité.

Le s pionniers s'appellent Van Gogh , Gauguin , Cé zanne et Seurat.

D ans les années 1860 , toute une génération d'artistes français s'emploie à oublier les artifices et les conventions de l'art pictural.

Monet , Sisley, Renoir , Pissarro et tant d' autres, peignant en plein air, découvrent les variations de la lumière qui modifient les couleurs, et les vertus des touches pures juxtaposées: les toiles deviennent vivantes , pleines d'éclat et de tons chauds.

Leur spontanéité recrée une sensation visuelle, une «impression >>.

Bien que refusés au Salon officiel (grand Salon annuel), boudés par les critiques et le public, les artistes gagnent peu à peu une certaine notoriété.

Toutefois , dans les années 1880, l'impressionnisme va connaître le défi des peintres qui, formés à son école, e xplorent déjà de nouveaux territoires.

Vincent Van Gogh Cet artiste , dont les toiles ont atteint une cote élevée depuis quelques années, n'a vendu durant sa vie qu 'un seul tableau et quelques dessins.

Son œuvre comprend plus de 850 pein­ tures et quelque 900 dessins réalisés en moins de sept ans.

C'est dire l'énergie et la fougue d 'un être possédé par la peinture, presque autodi­ dacte (Van Gogh n'est pas passé par l'Académie des beaux-arts ).

Né en 1853 dans le Brabant hollandais, Vin­ cent Van Gogh est le fils d 'un pasteur.

Animé d'une croyance religieuse fanatique, il essaie de prêcher l'Evangile après avoir étudié la théologie pendant quelques mois à Amsterdam.

ll découvre l'art vers 17 ans, lorsqu ' il entre comme commis dans une galerie de La Haye.

Angoissé et peu communicatif , il décrit ses émotions et ses décou­ vertes dans ses lettres à son frère Théo, de cinq ans son cadet.

Cette correspondance nous per­ met d 'entrer dans l'intimité du peintre et de com­ prendre l'évolution de son art.

Ses premiers cro­ quis et dessins prennent pour modèles les pay­ sans de son Brabant natal: des figures rudes et moroses dans un paysage tragique, dont l' ample toile les Mangeurs de pommes de terre constitue une bonne synthèse.

Sa palette est sombre , E presque monochrome; la peinture, d'une facture .g; empâtée , insiste sur l'expression des personnages * et montre des contours très marqués.

~ Un séjour à Anvers lui fait découvrir Rubens , ~ avec sa richesse de couleurs , et les estampes ';; japonaises , dont il adopte certains procédés.

' ~ En 1886 , Vincent rejoint son frère à Paris: sa ~ peinture s'éclaircit grâce à la révélation des~ impressionnistes.

Sa touche , ressemblant à des ~ bâtonnets ou à des virgules , est parfois divisée , ::< comme sur l'autoportrait reproduit ci-dessous: le roux de la barbe est renforcé par la couleur verte.

ll réalise des paysages éclatants de lumière, quelques natures mortes et une série d'autopor­ traits qui le présentent tendu et tourmenté.

.l Autoportrait A au çhapeau gris , 1887.

A cette date , Van Gogh a rejoint son frère à Paris.

Il est installé à Montmartre où il rencontre de nombreux artistes , parmi lesquels Toulouse-Lautrec et Gauguin.

~ LeChamp aux corbeaux porte toutes les caractéristiques de son style: des touches rapides , presque violentes , ressemblant à des virgules , qui font vibrer la couche épaisse de peinture .. »