Psyché et l'amour de Gérard François

« 1798 Peintre français Biographi e (1) François-Gérard est né à Rome, en 1770, d'un père français, intendant à l'ambas ­ sade de France auprès du Saint-Siège et d'une mère italienne.

En 1782, Gérard rejoint Paris avec sa famille où il fréquente l 'atelier du sculpteur Pajou, puis celui du peintre Brenet pour suivre enfin , à partir de 1786 , les cours de Jacques-Louis David.

Toute la production future de Gérard sera influencée par le grand maître, même si l'élève n'atteint pas à la même solennité.

C'est David qui soutiendra moralement Gérard à la mort de son père, l'aidera économiquement et l'appuiera pour l'obten­ tion du Grand Prùt de Rome ; Gérard cependant n'arrivera que second derrière Girodet, en 1789.

Il se rend néanmoins à Rome avec sa mère, l'année suivante .

Pendant la période révolutionnaire , Gérard, grâce à la protection de David, se voit confier l'exécution d'illustrations d'ou­ -vrages de Virgile et de Racine publiés par Didot , et sera nommé membre du Tribunal révolutionnaire.

L'artiste obtient aussi l'aide du miniaturiste Isabey dont il fait un portrait avec sa fille (1795); l'œuvre est aujourd'hui au Louvre.

Gérard se spécialisera dans ce genre avec succès tout en s' essayant aussi à la peinture historique (Entrée d 'Henri W à Paris , Versailles).

C'est vers 1800 qu'il connaît vraiment la gloire quand il devient le portraitiste attitré de la famille de Napo­ léon: Joséphine à Malmaison (1802, Malmai­ son), Madame Mère (1803 , Versailles), Murat (1805, Versailles).

Le passé révolutionnaire de Gérard n'entachera pas sa réputation lors de la Restauration .

Louis XVIII lui confère la charge de Premier peintre en 1817 avant de lui offrir le titre de baron en 1819.

Ses portraits sont si appréciés qu'on l'appellera « le peintre des rois et le roi des peintres ».

Gérard meurt à Paris en 1837.

Huile sur toile 186 x 132 cm Anal yse ..., Gérard peint ce tableau en 1798.

Le sujet représente Psyché, belle et pudique, assise au milieu d'un champ de fleurs .

Son corps est e n veloppé dans un drapé transparent qui met en évidence sa sensualité.

Un éphèbe , Cupidon , l 'enlace en l'effleurant tendrement.

Les deux corps froids et purs se distinguent nettement, dans un raffinement formel qui rappelle les délicates porcelaines de l'époque.

L'atmosphère idyllique du paradis terrestre et la manière d'interpréter le classicisme mettent en évidence l'influence que David a exercée sur Gérard.

Les formes sont si lisses et unies que les deux personnages semblent être des sculptures froides et académiques.

L' œu vre C Gé rard a p e int Psyché et l'Amour, œuvre souv e nt me ntionné e comm e Psyché recevant le premier baiser de l'Amour, en 1798 e t l 'a expos ée ave c un succès mitig é au Salon d e cette m êm e anné e.

L e tabl eau est acqu is en 1822 par le mus ée du Louvre .

Ce mus ée possède une v ast e collection de tableaux de l'art iste qui peut être comparé e, d e mani ère inté re ssant e, avec le s chefs-d 'œuvre d e Gro s e t de David , ses deux principaux rivaux.

Du même peintre : PICTO 609 et 610 Photo R.M .N.

Cl Nardini Editore, 1992 .

VPC Larousse-LaHont pour t'édition française , 1992 08-23. »