Qu'est-ce que le fascisme ?

« II.

La dictature Les nécessités de la « lutte pour la vie » justifient la subordination de tous et la dictature de l'État, seul garant del'intérêt national. 1.

Le chef • Führer, Duce, Caudillo.

Les « guides » sont l'émanation de la Nation.

Ce sont souvent des militaires ou desindividus d'origine très modeste (Hitler) transfuges du socialisme (Mussolini) ou du communisme (Doriot). • La source unique de l'autorité.

Le chef sait ce qui est le meilleur pour la Nation.

« Le Duce a toujours raison.

» Leprincipe d'autorité triomphe.

Condamnation sans appel du système de la représentation parlementaire.

Les «assemblées » élues sont avant tout des chambres consultatives ou d'enregistrement. 2.

Le parti • Le fascisme se veut populaire.

Il a souvent l'adhésion enthousiaste des masses qu'il manipule.• « L'élite de la Nation » est regroupée dans le parti.

En Allemagne, effort pour constituer une « élite biologique » :les S.S. • Le parti soutient le chef : une obéissance aveugle.

Fanatisme. • Prééminence des membres du parti dans tous les domaines d'activité du pays.

Cependant les « castes » militairess'efforcent de limiter l'influence des « civils » du parti; mais la S.S.

finira par imposer son autorité sur l'ensemble dela Wehrmacht au cours de la guerre. 3.

Un Etat totalitaire m Droit de regard sur toutes les formes de l'activité, y compris dans la vie privée des citoyens.

Monopole de l'Étatsur l'information.

Propagande intensive (Goebbels).

Contrôle vigilant de la vie intellectuelle du pays.

Émigration denombreux écrivains ou savants (T.

Mann et Einstein en Allemagne). • Une certaine liberté peut être consentie pour des raisons de commodité.

Mais la liberté n'est jamais un droit. 4.

La répression • Toutes les méthodes sont « justifiables » quand l'intérêt supérieur de la Nation est en jeu. • Expulsion, boycott (commerçants juifs), brimades, humiliations, brutalités, arrestations arbitraires, déportation,élimination physique des opposants (Tziganes, Juifs : « la solution finale »).

Éventuellement extermination degroupes ethniques. III.

La recherche de la puissance Elle est indispensable pour défendre la Nation, lui assurer le bien-être et permettre son expansion. 1.

L'édification de la puissance • La puissance démographique.

Qualitativement (éducation, sélection) et quantitativement : politiques natalistes,interdiction de l'émigration par Mussolini; effort pour réintégrer les nationaux de l'étranger. • La puissance économique.

Capitalisme national maintenu mais surveillé.

Le fascisme favorise les concentrations.L'État se substitue parfois au capitalisme défaillant (I.R.I., Hermann Goering Werke).

Nationalisations.

Grandstravaux (bonifications, électrification, canaux, autoroutes).• L'autarcie recherchée pour assurer l'indépendance économique : la bataille du blé et la recherche pétrolière(E.N.I.) en Italie, Ersatz en Allemagne : caoutchouc et essence synthétiques. 2.

Les conquêtes. • Les Nations-prolétaires ont un droit de conquête au détriment des Nations-impérialistes qui ont accaparé lesrichesses du Monde {les « ploutocraties anglo-saxonnes »). • Droit des plus forts de conquérir territoires et richesses au détriment des peuples ou races inférieurs pour assurerleur propre subsistance (espace vital, colonies italiennes). • Un rêve d'hégémonie : « Mare nosrum » italienne, « Europe nouvelle » allemande. Conclusion. »