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René Huyghe, ou le dialogue des civilisations

Publié le 18/12/2014

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E

sprit universel, René Huy¬ghe (1906-1997) est aussi un penseur de l'action, qui dé¬fendit les peintures du Louvre, dont il était le conservateur adjoint sous l'occupation alle¬mande, contre les assauts de Goering. Son amour de l'art rejoint l'amour de l'humanité : « Au-delà du matériel que perçoivent nos sens, existe une dimension profonde et illimitée. L'objectif ultime de l'art est la révélation de ce qui est fondamental (...). C'est en ce sens que va la recherche de la beauté en art. « Devenu conservateur en chef du mê¬me département, il dirige plu¬sieurs revues, dont L'Amour de l'art et Quadrige, fonde et préside la Fédération interna 

« l'apôtre des échanges cultu­ rels, y com pris avec d'autres pays comme la Chine et la Russ ie dans le domaine du ballet et de la musique.

L'Égypte terre de synthèse séculaire M is à contribution pour fournir les propos limi­ naires de L'Histoire complète de l'art égyptien d'Étienne Drioton et Pierre du Bour ­ guet, René Huyghe souligne d'emblée les « cinquante, soixante siècles et davantage » soumis à sa saga- cité :« Ter - re d'une des plus vieilles civilisations du monde ( ...

), elle va vers l' avenir, mais elle est condi­ tionnée par son passé, qui de tout son poids et de tout son élan lui trace la direction .

» Le trait caractéristique de l'ɭ gypte est la continuité : « J'ai été frappé de retrouver sou­ vent , dans le visage des hom­ mes rencontrés du nord au sud de l' Égypte, la ressem­ blance de ceux que, depuis l' Ancien Empire, ont fixé les peintures des tombes ou les sculptures .

» Force d'identité étonnante quand on pense aux multiples influences su-bies au fil des mill énaires.

« C'est le rendez -vous des mondes », conclut Huyghe .

Rencontres de l'Afr ique et de l'Asie , des peuples du désert et des peuples paysans, des modes de vie continental et maritime ; « constant mélan­ ge », « ample richesse spiri­ tuelle », dont il souligne à certains égards la parenté avec le peuple fran çais : « Nul doute, par exemple , que !'É ­ gyptien ne possède, du fait de son caractère rural, une aptitude au réal i sme , à la vie familière et même à une iro­ nie que les Français ressen­ tent comme une sorte de fraternité d'esprit .

». »

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