Sandro Botticelli
Publié le 17/04/2012
Extrait du document


«
l'Enfant qui l'aide à écrire un psaume au milieu des anges.
Non moins beaux sont les anges du
Couronnement ( 1490), qui dansent une ronde céleste et jettent des fleurs, tandis qu'à leurs pieds
surgissent
quatre figures de saints, solennelles et pensives.
Un autre tableau d'autel complexe
est
la Madone de Saint-Barnabé.
Tous deux ont des prédelles historiées avec une exquise sensi
bilité.
L'une des compositions les plus tragiques de Botticelli est la Pietà de Munich (environ
1498), où nous voyons le Christ inanimé sur les genoux de sa Mère qui s'est évanouie entre les
bras de saint
Jean, tandis que les saintes Maries pleurent sur la tête et les pieds du Rédempteur.
·
Il existe de ce tableau une version postérieure, plus recueillie et plus convulsive, au Musée Poldi
Pezzoli.
Des fresques, il reste à Florence le beau
Saint Augustin à l'église des Ognissanti (1480) et la
frémissante
Annonciation (1481), endommagée elle aussi, qui était autrefois à San Martino.
Dans
la chapelle Sixtine,
il peignit (1481-1482) trois scènes étonnantes par leur expression dramatique,
dans lesquelles il a représenté de nombreux personnages de la cour de Sixte IV : les Tentations
de Jésus au-dessus du Sacrifice du lépreux; la Vie de Moïse avec l'épisode idyllique des Filles de Jethro;
la Punition de Coré, Dathan et Abiron révoltés contre la Loi.
Certaines des figures de papes, entre les
fenêtres, sont de Botticelli.
Peu de portraits isolés de Botticelli valent ceux des peintures citées, car il préférait mon
trer ses personnages en action.
Le plus beau est celui de l'Homme à la médaille, aux Offices
(environ
1 465).
Après le supplice de Savonarole, l'esprit
de Botticelli s'assombrit de plus en plus; son art
idyllique et pathétique mua au tragique.
Son dernier chef-d'œuvre de caractère profane est
la Calomnie d'Apelle, aux Offices (environ 1495), admirable par sa clarté narrative, son énergie
dynamique, son élégance rythmique, sa délicatesse chromatique,
et où apparaît l'une des ex
pressions les plus tragiques de
l'art italien avec la figure du Remords.
Les scènes de la Vie de Vir
ginia (Bergame) et de Lucrèce (Boston), peintes aux environs de 1498, sont pleines d'énergie violente
et nerveuse.
Au cours de ces années, douloureuses pour lui comme pour Florence, il se consacra à l'il
lustration de
la Divine Comédie (Berlin et Vatican), commentant chaque épisode par des dessins
d'une grande finesse d'interprétation, toutefois sans savoir faire ressortir les figures dominantes
ni trouver de composition synthétique,
sauf dans le Triomphe de Béatrice.
C'est de 1501 qu'il faut
dater la Nativité de Londres, lumineuse d'esprit mystique et symbolique.
Dès lors, Botticelli,
las
et souffrant, ne peint plus que de petits tableaux avec une spiritualité de plus en plus dou
loureuse
et une exaspération linéaire de plus en plus marquée, comme la Communion de saint Jé
rôme (New-York), le Christ au jardin des Oliviers dans la chapelle royale de Grenade, la vision sym
bolique de la Collection Fogg où
la Madeleine implore convulsivement le Crucifié pour que
Florence soit délivrée des fléaux qui l'accablent.
Ses dernières œuvres, vers 1504, sont quatre
scènes de la vie de saint Zénobius à Dresde, à Londres, à New-York, où l'artiste, à son déclin,
semble revenir à des formes
et à des coloris élémentaires, les peuplant d'épisodes d'une violence
dramatique extrême.
Les Madones et les tableaux d'autels des dernières années sont des œuvres
de disciples, divers de manières et d'habileté.
CARLO GAMBA.
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