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SCULPTURE: La tradition face à l'évolution

Publié le 14/03/2012

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En général, les objets familiers constituent autant de signes de sécurité et de confort aux yeux des hommes, ce qui expliquerait leur attitude conservatrice à l'égard de leur environnement. C'est pour cette raison que certains immeubles continuent à être construits de manière traditionnelle, alors que les techniques ont évolué et que les matériaux se sont améliorés. Il suffit de regarder autour de nous pour constater que de nombreuses banques et administrations bâties au cours des XIXe et XXe siècles ressemblent à des palais Renaissance ou à des temples grecs. Mais cette attitude n'explique pas complètement cette sorte d'appréhension vis-à-vis de l'innovation. Elle se justifie encore par le fait que les formes

« Parthénon, construit de 447 à 432 av.

J.-C, sur les fondations du précédent, est sans dou­ te le vestige le plus connu au monde.

Il est de style dorique périptère et constitue une véri­ table métamorphose par rapport aux sanc­ tuaires en bois, donc bien plus périssables, qu'il remplace.

Les extrémités des solives de bois dans des versions plus anciennes, sont encastrées dans la pierre, tout comme elles l'étaient à Beni Hasan.

Même les chevilles de bois qui assemblaient les poutres ont leur place marquée dans le marbre.

La pierre de ces édifices était longuement travaillée, et les joints entre les différents blocs s'aperce­ vaient à peine.

L'ensemble était recouvert d'une fine couche de plâtre, puis teint en des coloris vifs comme le rouge, le jaune et le bleu, toujours suivant l'ancien usage des édi­ fices en bois, dont toutes les surfaces étaient peintes.

De nos jours, la pierre brute subsiste seule, et les architectes de la Renaissance ne purent imaginer que les bâtiments dont ils s'inspiraient étaient recouverts de couleurs criardes lors de leur construction.

Ils co­ piaient ce qu'ils croyaient avoir existé dans l'ancien temps, créant ainsi un style nouveau et sobre, abondamment employé dans l'archi- Ci-dessus: Soixante-trois colon­nes effilées, couronnées de chapi­ teaux évasés, soutiennent l'im­ meuble de six étages des North Western Insurances à Minneapo¬ lis.

Les plans de cet édifice ont été dessinés par Minoru Yamasaki.

Ci-dessus, à gauche: Simple struc­ture de bois qui peut avoir été à la base du style dorique.

Les poutres du toit reposent sur des colonnes en bois surmontées d'abaques.

tecture des pays occidentaux.

Au Japon, l'ar­ chitecture suit une évolution parallèle à celle que la Grèce avait connue quelque 3 000 ans plus tôt.

De nombreux immeubles en béton de conception récente, comme l'Hôtel de la Préfecture de Kanagawa, dû à Kenzo Tange (né en 1913), rappellent, sans les imiter, des constructions plus anciennes initialement éri­ gées en bois, et comptent parmi les plus bel­ les réalisations de l'architecture japonaise traditionnelle.

A droite: L'Hôtel de ville de la préfecture de Kanagawa, dessiné par Kenzo Tange en 1955-1958.

Le mélange des styles japonais et moderne est spécialement réussi dans cet immeuble.. »

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