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Seule de Toulouse-Lautrec

Publié le 12/07/2012

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Fatiguée, le corps maigre marqué de traces bleuâtres, elle est étendue sur un ample lit défait. Le blanc grisâtre des draps se confond avec celui de la combinaison ; le noir des bas et le rouge de la chevelure sont les seules notes de couleur vive dans cette étude tracée d'une main nerveuse et décidée.

« SEULE Vers 1896 Peintre français Analyse ~ Fatiguée, le corps maigre marqué de traces bleuâtres, elle est étendue sur un ample lit défait.

Le blanc grisâtre des draps se confond avec celui de la combinaison ; le noir des bas et le rouge de la chevelure sont les seules notes de couleur vive dans cette étude tracée d'une main nerveuse et décidée.

Elle est seule, comme l'indique le titre, mais sans désespoir.

Elle semble simplement indiffé­ rente à ce qui l'entoure.

D'une insensibilité et d'une indifférence qui évoquent l'intime satisfac­ tion éprouvée par ceux qui, longuement contraints à une compagnie souvent importune, jouissent enfin d'un moment d'isolement.

Femme amoureuse, fille de maison close, ou plus proba­ blement « insoumise », plus entretenue que pros­ tituée, elle est aux yeux de l'artiste un exemple révélateur d' « Elles », c'est-à-dire une représen­ tante d'un univers féminin, distinct et indépen­ dant du monde masculin, objet d'un intérêt intense, d'une véritable fascination de la part de l'artiste.

nxt siècle P eint ure à l'essence sur carton 31 x 40 c m Toulouse-Lautrec donne de cet univers interlope des prostituées et des cocottes une image empreinte de dignité, bien différente de la cùriosité amusée et égrillarde dont témoignen t les illustrations des gazettes parisiennes de l'épo­ que.

Citons à ce propos un dessin de Jean -Louis Forain pour La Comédie parisienne publié en 1892.

On y voit une jeune femme en sous -vête­ ments de dentelle, malicieusement abandonnée parmi les oreillers dispersés et les draps défaits.

L'œuvre C Signée en bas à droite « H.

T.

Lautrec », avec les initiales enlacées comme pour le monogramme de l'artiste , l'œuvre est entrée dans les collections de l'État français en 1984, comme don de la Fonda­ tion Florence Gould au musée d'Orsay.

Liée à une série de lithographies intitulée « Elles » et publiées par l'éditeur Gustave Pellet en 1896, l'œuvre a donc été peinte à cette date ou immédiate­ ment avant.

Les débuts de Toulouse-Lautrec + Bien que l'œuvre de Toulouse-Lautrec soit faucon de chasse au poing.

L'oncle de l'enfant, définitivement liée à la vie d'artiste « maudit » baron de l'Aveyron, lui donna le goût des arts.

qu'il a connùe à Montmartre, celle des théâtres, Artistes amateurs pour la plupart , les membre s du cirque, des maisons closes et du café -concert, de la famille encouragèrent les dons d'Henri.

celle des actrices êt< des metteurs en scène; Déjà au lycée, le jeune artiste dessinait et pra - l'artiste est né dans une société des plus tradition- tiquait l'aquarelle.

Il nous a laissé une sériç nelles.

n fut élevé dans une grande famille de d'oiseaux ainsi que des portraits-charges de ~ < l'aristocratie toulousaine, qui transmit au jeune parents et connaissances .

Il représente aussi ~ Henri le goût des valeurs classiques, mais aussi familiers dans des œuvres plus ambitieuses; d 'une excentricité de bon aloi.

Le père de comme Sur la promenade des Anglais ou tenant l'artiste, le comte Alphonse, aimait se promener les rênes ct;un dog-car dans la campagne dans les rues d'Albi vêtu de manière originale, le albigeoise.

Du même peintre : PICTO 901 à 905 Photo R.M.N.

© Nardini Editore, 1995.

Uriade pour l'édition française.

1995.

36-25. »

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