SIMONE MARTINI
Publié le 20/05/2012
Extrait du document
II a tiré l'essence même de la ligne gothique- telle qu'elle était contenue dans le graphisme carolingien et othonien - de la phase gothique la plus marquée de Duccio, et surtout de Giovanni Pisano, ainsi que de modèles français et, d'une façon générale, transalpins, qu'il a su élever au plus haut degré que peut atteindre la puissance décorative jointe à la représentation figurée la plus rigoureuse. Cette concentration du sublime, contenue déjà dans la Grande Vierge de Majesté, se renouvelle dans l'exécution du Saint Louis. Mais, incontestablement, ce sont les Polyptyques de Pise et d'Orvieto (1320), de même que les oeuvres que l'on peut grouper autour de ces deux chefsd'oeuvre (et surtout les trois saints du Fitzwilliam Museum de Cambridge) ....
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et à la duchesse de Calabre.
La fresque, représentant le portrait équestre de Guido Riccio de
Fogliano, qu'un document publié par Milanési, mais non retrouvé par Bacci, daterait du 2 août
1328, a peut-être été réalisée un peu plus tard et la date marquée sur la fresque commémorerait
plutôt la prise du château de Montemassi que l'achèvement effectif de l'œuvre.
La prise de Mon
temassi fut fêtée à
Sienne le 1er septembre 1328 et il se peut que la fresque ait été commandée
immédiatement après.
Quoi qu'il en soit, Martini se trouve toujours à Sienne et s'emploie à colo
rier deux statuettes d'anges
pour la chapelle du palais.
En cette même année, il possédait déjà, en indivision avec son frère Donato, sa maison du
quartier de Sant'Egidio, maison dont il fait mention dans son testament de 1344.
Ce qui permet
d'ailleurs
de le distinguer d'un homonyme qui se trouvait en 1340 à Sienne, et habitait le quartier
de Santo Quirico à Castel vecchio de la même ville.
Il se trouve encore à Sienne en 1330, chargé
de peindre à fresque, dans' la salle du Consistoire du Palais Communal, le portrait de Marco
Regoli, donc d'un rèbelle et non pas, comme il avait été écrit, celui de Marco Attilio Regolo.
L'année suivante il reçoit la commande de peindre d'après nature le château de Maremmani
di Arcidosso et 'le Castel del Piano pour les exécuter à la fresque dans le Palais Communal, proba
blement après l'achèvement du portrait représentant Guido Riccio et pour commémorer un cycle
de conquêtes
qui avait débuté avec la prise du château de Montemassi.
Il y a ensuite une année d'interruption dans les documents dont nous disposons, mais,
en 1333, Martini date et signe, avec son beau-frère Lippo, le Triptyque de l'Annonciation.
Ce tableau
se trouvait autrefois sur l'autel de San Ansano dans le Dôme de Sienne; aujourd'hui, il orne
la Galerie des
Offices de Florence.
Il est par contre douteux que la fresque de la Majesté, que
Simone avait certainement signée et datée, sur les murs extérieurs du palais qu'on appela plus
tard le Palais du Magnifique- (il se dresse devant le Dôme de Sienne et à côté de la Compagnie
de San Giovanni Battista della Morte) - ait été exécutée en 1330 (comme le veut le guide de
1 625) ou encore en 1335, comme le laisse entendre le Père della Valle (en 1 782).
Il y a toutefois
une lacune notable ,dans les documents jusqu'au 8 février 1340 ( 1339 en style siennois), date à
laquelle
il est nommé, avec son frère Donato, ~ la cour papale d'Avignon, procurateur du recteur
de l'église de
San Angelo al Montane de Sienne.
A cette nomination, ni Simone ni Donato n'étaient
présents, mais il
n'y est pas dit non plus qu'ils se trouvaient déjà à Avignon.
Autrement nous ne connaissons,
pour le séjour de Martini à Avignon, aucune autre date
que celle de sa mort, survenue avant le 9 juillet 1344 (peut-être tçmt au début du mois de juillet)
si le temps écoulé entre la mort et la célébration des obsèques - que lui firent les moines de Saint
Dominique, en date du 4 août, son beau-frère Lippo, en date du 7 août en l'église de l'hôpital
de
Sienne - correspond bien à trente jours.
CETTE énumération précise des dates concernant les œuvres de Simone et même de celles qui
se rapportent à sa vie, est d'une importance capitale, car la date de l'œuvre peut-être majeure
qui nous est restée du Maître, les fresques de la chapelle de San Martino de l'église inférieure
d'Assise, demeure toujours controversée.
Nous ne connaissons rien de précis sur
Martini anté
rieurement à
1315; mais étant donné qu'il est juste de penser que sa manière y garde l'empreinte
de Duccio bien plus
que cela n'apparaît dans la grande Majesté, que d'autre part sa dernière œuvre,
signée
et datée de 1342, l'Enfant Jésus disputant dans le Temple (actuellement au musée de Liverpool)
témoigne
d'un développement stylistique qui n'a pas subi de grandes variations par rapport à
l'apogée atteinte
en 1333 (l'Annonciation), il serait téméraire de situer les célèbres fresques -
comme cela a été
tenté- à une époque postérieure à 1333, alors que, dans'la suite serrée des
dates, il
n'y a de place que pour cette période de deux ans, de 1324 à 1326, pendant laquelle
aucune mention n'est faite
d'une œuvre de Simone à Sienne ou ailleurs.
Que les dates se succèdent si près les unes aux autres, cela ne doit pas nous surprendre.
Il
faut tenir compte du fait que, dan& les docJiments relatifs à la date de la restauration de la Majesté,.
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