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SIMONE MARTINI

Publié le 24/06/2012

Extrait du document

Ici la rigueur extrême de la définition linéaire, le caractère monumental, le raffinement, mais aussi la robustesse de la construction spatiale (de manière à disposer même les panneaux du marchepied de l'autel en perspective) font de ce chef-d'oeuvre sublime la peinture gothique la plus italienne, dans le sens générique du mot. A cette oeuvre se rattache le cycle superbe d'Assise, non seulement les fresques de la chapelle de San Martino, mais également les demi-figures de la Madone et les saints du transept.

« et à la duchesse de Calabre.

La fresque, représentant le portrait équestre de Guido Riccio de Fogliano, qu'un document publié par Milanési, mais non retrouvé par Bacci, daterait du 2 août 1328, a peut-être été réalisée un peu plus tard et la date marquée sur la fresque commémorerait plutôt la prise du château de Montemassi que l'achèvement effectif de l'œuvre.

La prise de Mon­ temassi fut fêtée à Sienne le rer septembre 1328 et il se peut que la fresque ait été commandée immédiatement après.

Quoi qu'il en soit, Martini se trouve toujours à Sienne et s'emploie à colo­ rier deux statuettes d'anges pour la chapelle du palais.

En cette même année, il possédait déjà, en indivision avec son frère Donato, sa maison du quartier de Sant'Egidio, maison dont il fait mention dans son testament de 1344.

Ce qui permet d'ailleurs de le distinguer d'un homonyme qui se trouvait en 1340 à Sienne, et habitait le quartier de Santo Quirico à Castelvecchio de la même ville.

Il se trouve encore à Sienne en 1330, chargé de peindre à fresque, dans· la salle du Consistoire du Palais Communal, le portrait de Marco Regoli, donc d'un rebelle et non pas, comme il avait été écrit, celui de Marco Attilio Regolo.

L'année suivante il reçoit la commande de peindre d'après nature le château de Maremmani di Arcidosso ede Castel del Piano pour les exécuter à la fresque dans le Palais Communal, proba­ blement après l'achèvement du portrait représentant Guido Riccio et pour commémorer un cycle de conquêtes qui avait débuté avec la prise du château de Montemassi.

Il y a ensuite une année d'interruption dans les documents dont nous disposons, mais, en 1333, Martini date et signe, avec son beau-frère Lippo, le Triptyque de l'Annonciation.

Ce tableau se trouvait autrefois sur l'autel de San Ansano dans le Dôme de Sienne; aujourd'hui, il orne la Galerie des Offices de Florence.

Il est par contre douteux que la fresque de la Majesté, qu~ Simone avait certainement signée et datée, sur les murs extérieurs du palais qu'on appela plus tard le Palais du Magnifique- (il se dresse devant le Dôme de Sienne et à côté de la Compagnie de San Giovanni Battista della Morte) - ait été exécutée en 1330 (comme le veut le guide de 1625) ou encore en 1335, comme le laisse entendre le Père della Valle (en 1782).

Il y a toutefois une lacune notable .dans les documents-jusqu'au 8 février 1340 (1339 en style siennois), date à laquelle il est nommé, avec son frère Donato,~ la cour papale d'Avignon, procurateur du recteur de l'église de San Angelo al Montone de Sienne.

A cette nomination, ni Simone ni Donato n'étaient présents, mais il n'y est pas dit non plus qu'ils se trouvaient déjà à Avignon.

Autrement nous ne connaissons, pour le séjour de Martini à Avignon, aucune autre date que celle de sa mort, survenue avant le 9 juillet 1344 (peut-être tout au début du mois de juillet) si le temps écoulé entre la mort et la célébration des obsèques- que lui firent les moines de Saint­ Dominique, en date du 4 août, son beau-frère Lippo, en date du 7 août en l'église de l'hôpital de Sienne -correspond bien à trente jours.

CETTE énumération précise des dates concernant les œuvres de Simone et même de celles qui se rapportent à sa vie, est d'une importance capitale, car la date de l'œuvre peut-être majeure qui nous est restée du Maître, les fresques de la chapelle de San Martino de l'église inférieure d'Assise, demeure toujours controversée.

Nous ne connaissons rien de précis sur Martini anté­ rieurement à 1315; mais étant donné qu'il est juste de penser que sa manière y garde l'empreinte de Duccio bien plus que cela n'apparaît dans la grande Majesté, que d'autre part sa dernière œuvre, signée et datée de 1342, l'Enfant Jésus disputant dans le Temple (actuellement au musée de Liverpool) témoigne d'un développement stylistique qui n'a pas subi de grandes variations par rapport à l'apogée atteinte en 1333 (l'Annonciation), il serait téméraire de situer les célèbres fresques - comme cela a été tenté- à une époque postérieure à 1333, alors que, dans·Ia suite serrée des dates, il n'y a de place que pour cette période de deux ans, de 1324 à 1326, pendant laquelle aucune mention n'est faite d'une œuvre de Simone à Sienne ou ailleurs.

Que les dates se succèdent si près les unes aux autres, cela ne doit pas nous surprendre.

Il faut tenir compte du fait que, dan~ les doc)lments relatifs à la date de la restauration de la Majesté, 47. »

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