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Sir Georg Solti, l'irréductible

Publié le 04/12/2018

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Ce statut enviable découle aussi de sa carrière discographique. A l'instar de Karajan, quoique de manière différente (et sans doute concurrentielle), il a existé par et pour le disque. C'est en 1947 qu'il signe son premier contrat avec Decca (comme pianiste puis, surtout, en tant que chef). En 1997, il fêtait le cinquantenaire de cette exceptionnelle et quasi exclusive association. Solti a écrit une part importante de l'histoire du disque pour plusieurs raisons. A l'évidence, d'abord, par le nombre et la variété de ses enregistrements. Sa discographie comporte tous les grands opéras de Mozart, Verdi, Wagner et Strauss, piliers fondateurs de son répertoire ; la plupart des grands cycles symphoniques attendus (Beethoven, Brahms, Schumann, Bruckner, Mahler surtout, dont il fut un interprète essentiel) ; et certains compositeurs 

Sir Georg Solti est mort à Antibes, le 6 septembre 1997, à quelques semaines de son quatre-vingt-cinquième anniversaire. Il a traversé le siècle en homme responsable, en chef d'orchestre sûr de sa mission comme de son art. Il en était l'un des grands témoins, et il a contribué, pour partie, à en écrire l'histoire musicale. Européen convaincu, il souhaitait que le Vieux Continent donnât à ses fils non des modèles, mais des idéaux. Sa vie, son art et ses disques sont là pour en témoigner.

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