SUITE LYRIQUE de Berg

SUITE LYRIQUE de Berg

Cette « suite » du musicien autrichien Alban Berg (1885-1985), qui doit son nom à la Symphonie lyrique de Zemlinsky — son dédicataire, — dont un thème est reproduit dans le quatrième mouvement, a été composée en 1925-1926 et figure sans numéro d’opus au catalogue des œuvres de Berg. Écrite pour quatuor à cordes, c’est elle qui inaugure la série des ouvrages traités par la technique des douze tons. La Suite lyrique, contrairement aux précédents quatuors de Berg, n’a pas un caractère symphonique mais bien celui d’un opéra en puissance, ce qui justifie son titre. Les six mouvements se composent souvent de plusieurs tempi chacun; ce qu’il faut remarquer c’est la courbe générale qu’ils suivent : de l'allegretto au presto, puis de l’andante au largo. La construction de l’œuvre est serrée, la liaison entre les morceaux rigoureuse; en effet, une idée ou un thème de l’un des mouvements apparaît toujours dans le suivant. La technique des douze tons n’est pas uniformément employée au cours de l’ouvrage. Ainsi, le premier mouvement est dodécaphonique; ce traitement permet la réalisation complète de la « variation perpétuelle » schônber-gienne, de sorte que tout le morceau est développement. Le deuxième mouvement est un rondo à trois thèmes, normal. Le troisième, un scherzo, n’est dodécaphonique qu’en ses parties principales,